Un groupe de moudjahidine de la wilaya de Tizi Ouzou, adhérents de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), ont vivement dénoncé leur organisation à la veille de la tenue du 10e congrès de l'ONM. Les protestataires qui se sont présentés à notre bureau ont récusé « les procédures et modalités de désignation des délégués au 10e congrès ». Selon eux, les représentants de Tizi Ouzou n'ont pas été élus par l'assemblée générale. Dans une lettre ouverte, ils ont interpellé le secrétaire général de l'instance nationale pour qu'il ne « cautionne plus de telles dérives (...) car le temps de la cooptation et de la désignation est révolu ». Le groupe de contestataires sollicite ainsi le secrétaire général de l'ONM pour qu'il déclare « irrecevable ce qui s'est passé à l'ONM de Tizi Ouzou ». D'après Mouloud Ibelkissen, porte-parole des signataires de la lettre ouverte, les moudjahidine de la wilaya de Tizi Ouzou ont été privés de leurs droits à la représentation. Ils ont, en outre, signalé que l'ONM de Tizi Ouzou n'a pas tenu son assemblée générale depuis trois ans et que c'est la même personne qui dirige l'organisation depuis 17 ans. Le congrès, qui se tiendra les 1er, 2 et 3 décembre, est, selon eux, mal parti. Amar Azouaoui, ancien moudjahid et membre du collectif des protestataires, considère que des « opportunistes resserrent leurs rangs (...) pour maintenir leurs diktat et mainmise sur l'organisation et son congrès ».