Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) remet sur la table l'épineux dossier des contractuels du secteur de l'éducation. Réunis le 31 décembre 2007, soit la veille du nouvel an, les membres du conseil national du Snapap exigent, dans un communiqué rendu public hier, que ces travailleurs contractuels soient intégrés « de manière officielle et permanente », considérant que « les conditions nécessaires, dont l'expérience, sont réunies ». Ils demandent également que leur situation administrative et financière soit définitivement « assainie » de manière à ce qu'ils soient protégés de toute forme de pression et d'exploitation. Le Snapap se dit même prêt à aller vers l'organisation de mouvements de protestation conformément au droit syndical pour revendiquer les droits légitimes de ces contractuels. Mais il demande, avant tout, l'ouverture d'un dialogue avec le ministère de l'Education afin de trouver les solutions appropriées aux problèmes que vit le secteur de l'éducation. L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnelle (Unpef) exige, de son côté, « la révision de la nouvelle grille des salaires qui ne répond pas aux besoins et aspirations de la famille de l'éducation ». Elle demande dans le même sillage à ce que l'on ne sépare pas le débat sur le système indemnitaire (primes et indemnités) du statut particulier des travailleurs de l'éducation. L'Unpef, qui s'est réunie en session ordinaire le 31 décembre au lycée Hassiba Ben Bouali, attire encore une fois l'attention du gouvernement sur la cherté de la vie. Tout en applaudissant la coordination entre les différents syndicats de la Fonction publique, l'Unpef dénonce « les conditions déplorables » dans lesquelles se trouvent actuellement les travailleurs du secteur de l'éducation nationale. Comme elle déplore que les syndicats autonomes soient exclus de la préparation de la nouvelle grille des salaires. Pour ces raisons et bien d'autres, l'Unpef appelle à une journée de grève le 15 janvier pour exiger la satisfaction de toutes les revendications des travailleurs du secteur.