Les deux organisations dénoncent les pressions dont sont victimes leurs cadres, et exigent le libre exercice syndical. Le bureau du conseil national des travailleurs des communes, et le bureau national de la Protection civile, les deux structures affiliées au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique s'insurgent contre les conditions de travail dans leurs secteurs respectifs et contre la marginalisation dont ils sont victimes. Dans des communiqués rendus publics hier, à l'issue de la tenue de leurs conseils nationaux jeudi dernier, les deux organisations syndicales demandent “l'amélioration du pouvoir d'achat, le libre exercice des activités syndicales et du droit de grève”. Les travailleurs des communes, qui dénoncent le recours aux licenciements massifs de leurs collègues de la commune de Tizi Ouzou, exigent leur maintien et leur régularisation immédiate. Appelant tous les travailleurs communaux à se mobiliser et à tenir des assemblées générales sur les lieux de travail pour se concerter sur une action d'envergure nationale dont la forme et la date seront arrêtées lors de la prochaine réunion du conseil national, le CNC Snapap demande une augmentation des salaires (SNMG à 25000), la revalorisation du régime indemnitaire, la retraite à 100%, l'intégration des vacataires et des contractuels, le respect des libertés syndicales et la révision du statut particulier des travailleurs communaux. Cette organisation affiliée au Snapap ne manquera pas dans son communiqué envoyé à la presse de saluer “la nouvelle dynamique syndicale qui a vu le regroupement de cinq syndicats dans le secteur de l'éducation autour d'une plate-forme commune”. “Nous soutenons toute coordination des syndicats revendicatifs et nous adhérons désormais avec force à cette dynamique”, indiquent les travailleurs communaux qui rejoignent les agents de la Protection civile affiliés au Snapap et dont le bureau du conseil national s'est réuni également avant-hier. Outre l'augmentation des salaires, cette structure syndicale exige la réintégration de tous les syndicalistes suspendus, la distribution des 532 logements sociaux aux nécessiteux et l'ouverture de son siège. “Toutes les voies du dialogue sont verrouillées”, constate le CNPC-Snapap qui appelle “l'ensemble des agents épris de justice à se mobiliser massivement pour perpétuer nos luttes syndicales”, dénonce “la suspension des salaires des cadres syndicaux, les poursuites judiciaires menées contre eux, la fermeture du siège national et toutes les formes de pression visant à les faire taire”. K. D.