Le doyen des clubs sétifiens qui retrouve l'antichambre de l'élite et ce après avoir longtemps végété dans l'anonymat des divisions inférieures, boucle la première manche à la 9e position. Les Grenats veulent jouer les trouble-fêtes. C'est même le souhait de leur boss, faisant de l'accession avec ou sans moyens financiers, son cheval de bataille. Cette approche ne fait pourtant pas l'unanimité au niveau d'un club qui ne possède pas, qu'on le veuille ou non, les moyens de sa politique. D'autant que la situation financière de bon nombre de joueurs est toujours en suspens. En l'absence donc, du nerf de la guerre, il sera difficile pour les Usmistes, n'ayant toujours pas réalisé de bonnes affaires lors du mercato, d'atteindre l'objectif fixé par Zine Madani. Les performances d'un onze qui n'a glané qu'un petit point à l'extérieur, ne plaident pas en faveur de la bande à Boulehdjilet qui ne s'emballe pas. Avec 24 points, l'équipe qui n'a enregistré aucun renfort, n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise. Sachant qu'elle ne devance le premier relèguable que de six points, le moindre faux pas sera à l'avenir lourd de conséquences. La mauvaise préparation d'avant-saison, l'instabilité de l'encadrement technique qui a été chamboulé à plusieurs reprises et le rendement très quelconque de certains « professionnels » recrutés au prix fort, sont dans une large mesure à l'origine des déboires de l'USMS qui avait, faut-il le souligner, la possibilité de mieux faire. Après donc un laborieux début de saison, sanctionné par le limogeage de trois coaches (Bouzidi, Hadj Mansour et Abassen), le onze sétifien, confié à un enfant du club, Boulehdjilet, remonte la pente et renoue ainsi avec les bons résultats, notamment au stade du 8 Mai, souvent déserté. L'absence du public n'arrange ni les caisses du club manquant terriblement de ressources ni les partenaires de Lahlouh, n'ayant contrairement aux autres pensionnaires de la Superdivision pas bénéficié de l'appui du 12e homme qui leur a fait défaut. En dépit de ces aléas, la formation, qui vient de se séparer de plusieurs joueurs, travaille d'arrache-pied pour bien négocier la deuxième partie du championnat qui ne sera pas une simple balade de plaisir : « La trêve qui a brisé l'élan de l'équipe, se trouvant de surcroît sur une courbe ascendante, n'est pas venue au bon moment. Ceci dit, l'équipe se prépare pour être au rendez-vous de la phase retour qui ne sera pas une simple sinécure. », souligne le coach usmiste qui ne souffle mot sur la suite des événements.