Le tribunal correctionnel d'Es Seddikia s'est penché, hier, sur une affaire de corruption dont sont impliqués trois employés, parmi lesquels figurent deux jeunes femmes, du service de l'état civil de l'APC d'Oran. Les agissements frauduleux ont été découverts vers la fin du mois dernier suite à une souricière tendue par les enquêteurs de la police judiciaire à un écrivain public installé devant l'entrée du service. Ce dernier aurait exigé 400 dinars à un citoyen pour intercéder en sa faveur en vue de l'obtention d'un document officiel. Cette interpellation en flagrant délit de corruption a constitué pour les policiers le fil d'Ariane de l'enquête ayant abouti au démantèlement d'un réseau. L'écrivain public a en effet dénoncé ses quatre complices, un rabatteur et trois employés du service de l'état civil d'Oran, qui composaient l'essentiel de ce réseau. Hier, en se relayant à la barre, les prévenus ont rejeté en bloc les griefs retenus contre eux en clamant leur innocence. Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits avant de requérir une peine de quatre ans de prison ferme pour chacun d'eux. Les avocats de la défense ont plaidé non coupable.