La phase aller vécue par l'Union Sportive Mittal Steel Dréan (UMS Dréan) a été riche en événements de toute sorte. Son représentant depuis maintenant deux saisons est véritablement sur le fil du rasoir. La formation dréanaise est classée avant dernière avec une bien médiocre place de 17e au classement. Le 1er événement porte sur la décision de tout « laisser tomber » du président, vice-président et du trésorier du club, membres du directoire mis en place au début de cette saison. « Je laisse tomber. Est-il admissible que l'on nous impose de partir alors que nous nous préparions à recruter des joueurs durant le mercato avec pour objectif de reprendre les compétitions dans de bonnes conditions. On nous a certes demandé par la suite de poursuivre notre mission. Mais le ressort est cassé. Je préfère partir et laisser la place à ceux qui sont à l'origine des actions de déstabilisation de notre équipe avec l'espoir de les voir réussir là où nous avons échoué », a déclaré M. Zediri, le président du directoire. Le 2e concerne la réaction du staff technique dont l'entraîneur Biskri et ses adjoints Slatnia, Benali et Yahi, et le préparateur physique. « Si nous constatons que les conditions ne seront pas réunies pour poursuivre notre mission et sauver le club, nous déposerons notre démission en bloc. Une de ces conditions porte sur le règlement de nos salaires et ceux des joueurs. Nos chances de maintien sont encore intactes. Nous avons les moyens humains pour le faire avec le renfort de joueurs que nous envisageons de réaliser durant le mercato », a affirmé Abdenacer Benali qui s'est exprimé au nom de tous. La défense dréanaise est la plus perméable de la nationale II avec 31 buts encaissés. Sa ligne offensive, l'une des plus faibles, a difficilement trouvé les chemins des filets adverses qu'elle a réussis à secouer 13 fois seulement à domicile. A l'extérieur, les attaquants se satisferont de 2 buts seulement. Au décompte final, l'UMS Dréan comptabilise 5 victoires, 2 nuls à domicile et 11 défaites dont 2 sur son terrain mascotte. Les supporters ne reconnaissaient plus leur équipe. De fringante en début de saison, elle s'est transformée en victime expiatoire face à la plus modeste des formations adverses. Pas un seul nul ou une victoire ramenée des déplacements. C'est donc dans une ambiance où tout le monde accuse tout le monde et personne n'est satisfait qu'interviendrait la reprise des compétitions de la phase retour. A moins d'une réaction énergique de ceux chargés du développement du sport à El Tarf, l'UMSD devrait figurer dans le lot des 4 reléguables. D'autant que les caisses sont totalement vides. Mittal Steel, le sponsor major, la commune et la wilaya ne semblent pas presser de les renflouer. D'où la démobilisation apparente des joueurs et du staff technique ainsi que les difficultés à recruter des renforts durant le mercato. Exception faite des 3 joueurs Boukarine, Tamine et Dendani que l'USM Annaba de Menadi a bien voulu prêter et le retour au bercail du défenseur Djabali, il n'y a aucun autre nom à rajouter. Il y a bien eu l'arrivée de Abbaci qui, avec son talent et son expérience, aurait pu rendre des services à l'équipe. Mais après avoir attendu vainement durant des semaines la signature de son contrat, il a mis les voiles sur Constantine où le CSC lui a ouvert les bras. Cependant, pour peu que le problème des finances trouve solution, l'UMSD pourrait retrouver ses assises et entamer le retour avec un horizon mieux dégagé.