Fatigués d'attendre que l'OPGI daigne enfin leur remettre les clés des logements LSP de Debdaba qu'ils ont payés en partie, les acquéreurs ont finalement franchi le pas, jeudi dernier, en pénétrant par effraction dans les logements sociaux participatif (LSP) qu'ils considèrent comme étant leurs propres biens. Les bénéficiaires de ce programme ont mis à exécution leur menace brandie depuis plusieurs jours, malgré la viabilisation imparfaite du site qui reste du ressort de la DLEP (électrification, aménagement). Selon ces occupants au nombre d'une cinquantaine, les atermoiements du promoteur immobilier sont devenus insupportables et le programme des 216 LSP confié à l'OPGI, dont les travaux devraient initialement démarrer en l'an 2000, n'a débuté qu'en 2002 en raison de la conjugaison de plusieurs facteurs, notamment le retard enregistré dans le montage financier de l'opération et l'absence de concertation entre des organismes publics impliqués dans la concrétisation du programme. Le retard de deux années mis dans le démarrage de l'opération a entraîné, dans un premier temps, une légère surévaluation (9%) du prix du logement contesté par les acquéreurs, mettant en avant le non-respect des clauses prévues dans le cahier des charges. Selon le directeur de l'OPGI, le promoteur immobilier était conscient du retard pris dans l'achèvement du programme des 216 logements, mais l'affaire allait être réglée au courant de la semaine dernière par l'établissement des titres de propriété dits « contrats de vente sur plan (VSP) », lorsque les acquéreurs ont décidé de passer outre à la loi en occupant illégalement ces biens. Il ajoutera que des démarches étaient déjà en cours auprès des banques en vue de permettre aux acquéreurs de pouvoir bénéficier de prêts pour le paiement des tranches restantes ; car, en dehors de l'apport initial, la majorité des 216 acquéreurs reste redevable envers l'OPGI des sommes impayées sur le prix du logement. Le directeur de l'OPGI précise au sujet de la viabilisation inachevée du site, que des interventions ont eu lieu au niveau du ministère pour débloquer des crédits, mais sans succès. La viabilisation inachevée Le ministère a estimé que les crédits résultant de la viabilisation du terrain devraient être dégagés à l'échelon local. Cependant, pour parer au plus urgent, une réunion s'est tenue récemment au siège de la wilaya, présidée par le secrétaire général qui avait donné la promesse aux acquéreurs que l'électrification des logements sera effectuée incessamment. Mais la nouvelle situation créée par l'occupation des lieux a bouleversé les initiatives pour régler définitivement ce bras de fer OPGI- acquéreurs, et l'office a déjà déposé une plainte auprès du tribunal contre les occupants, a affirmé le directeur de l'OPGI.