Plus d'une année après avoir pris possession de leurs biens, avec remise des actes de vente signés, l'affaire dite des propriétaires des 216 logements sociaux participatifs (LSP), situés à Debdaba et à la zone bleue, revient au devant de la scène. Ces derniers sont toujours engagés dans un bras de fer avec le promoteur immobilier, à savoir l'Office de Gestion et de la Promotion Immobilière (OPGI). Ils sont une trentaine de propriétaires à avoir observé, aujourd'hui, un rassemblement devant le siège du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) pour réclamer l'établissement d'une décision de notification de l'aide financière de 250 000 DA prévue dans le montage financier pour l'acquisition d'un logement social participatif, que cet organisme devait verser à l'OPGI. Le FNPOS a, selon le président de l'association LSP, conditionné l'établissement et la remise de ce document par la présentation d'une attestation délivrée au préalable par le promoteur (OPGI), prononçant l'apurement du litige financier qui oppose celui-ci aux propriétaires. Le litige en question porte sur une réévaluation du coût du logement variant entre 7 et 9% du montant initialement arrêté pour un logement de type F2 (850 000 DA) et pour le F3 (984 000 DA). Les propriétaires rejettent cette réévaluation, estimant qu'elle a été décidée unilatéralement par le promoteur immobilier en violation des dispositions contractuelles et qu'elle a été inévitablement engendrée par la lenteur mise dans la réalisation du projet, lequel a pris plusieurs années. En outre, montrant ce qu'ils ont appelé la défaillance de l'OPGI, les contestataires exhibent la copie d'un rapport établie par une commission et dûment signé par les intervenants du programme LSP (OPGI, DUC, CTC et bureau d'étude) sur les réserves émises par les techniciens au cours des travaux de réalisation. Ces réserves portent sur des malfaçons relevées et autres œuvres non achevées (assainissement, électricité, boiserie, escaliers, peinture et fissuration sur les murs des cours d'entrée). Le président de l'association reconnaît toutefois que certains d'entre les acquéreurs ne se sont pas encore acquittés de la totalité de leurs créances échelonnées par tranches vis-à-vis de l'OPGI. Mais le blocage du versement de l'aide financière du FNPOS alourdit la dette de chaque acquéreur à l'égard de l'Office. Pour le dénouement de cette affaire, l'association des 196 logements souhaite l'intervention directe des pouvoirs publics pour l'assainissement définitif de cette situation qui n'a que trop duré.