L'opgi est un parc immobilier estimé à 17.850 logements répartis à travers la wilaya. L'Opgi a organisé récemment, une Journée “portes ouvertes” avec pour objectif de présenter ses réalisations pour 2005, celles en cours et sa part dans le gigantesque chantier 2005/2009. Cet office public n'est pas à sa première sortie publique puisque des rendez-vous tout aussi importants ont été initiés par ses responsables à l'effet de sensibiliser les locataires et les éventuels acquéreurs sur ses potentialités. L'Opgi est un parc immobilier estimé à 17.850 logements répartis à travers la wilaya et se décomposant comme suit: 10.320 en location et 7260 cédés. A Béjaïa, la part des logements vendus dépassent les 50%: 52,67% à Sidi-Ahmed et 57,37% à Ihaddadèn. Un fascicule, expliquant la manière de devenir propriétaire, a été mis, pour la circonstance, à la disposition du grand public. De même, il a été beaucoup question de la copropriété. Un guide reprend à cet effet, le mode de gestion et l'administration des immeubles collectifs. L'entretien, le maintien en bon état des parties communes tendent à devenir une obligation pour tous les copropriétaires, tenus à l'occasion, de s'organiser et de procéder à la désignation d'une administration d'immeuble... Concernant le programme de construction, l'Opgi a inscrit 2000 logements sociaux dans le cadre du programme 1 million de logements”, dont 1 146 en cours et 854 en lancement. Quant au LSP, 553 logements sont prévus dont 111 déjà confiés à des entreprises. L'Opgi entend participer au gigantesque programme lancé par le chef de l'Etat. Sa part, elle entend l'assumer malgré certaines entraves inhérentes à la région et dont celles liées aux entreprises de construction fiables et suffisamment expérimentées. L'autre volet, important et pouvant constituer un frein à l'expansion de l'Office étant la difficulté à recouvrer les loyers! Nous avons saisi l'opportunité pour enquêter sur la situation de l'Opgi dans la wilaya de Béjaïa. Cet Office du secteur public, dont le terrain est composé de promoteurs expérimentés qui ont prouvé leurs compétences, vit une situation des plus délicates. L'arrêt des chantiers, le manque de plans de charge, la surélévation des créances à recouvrer et la pression des acquéreurs désillusionnés qui devaient payer leur logement sans pouvoir apercevoir le bout du tunnel, sont autant de problèmes qui caractérisent la situation de cet Office. Devant la stagnation de la situation, M.Hamimid, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a opéré un changement à la tête de cet Office. Appelé à la rescousse pour redresser la barre, M.Riad Benraïs, en acceptant le poste de DG, a pris le pari, en responsable averti, de remettre sur rails cette entreprise du secteur public, pourtant appelée à disparaître. Après quelques mois à la tête de la direction générale, non seulement le défi est relevé mais le pari est déjà gagné. Le nouveau directeur général a pu redynamiser son secteur en relevant le défi sur un terrain où les concurrents au logement promotionnel, LSP, Aadl... ont plusieurs longueurs d'avance. En responsable averti, le DG de l'Opgi fait du recouvrement des créances sa mission principale. A cet effet, quelque 550 cas entre administrations et particuliers sont poursuivis en justice pour la récupération d'une somme de pas moins de 50 millions de dinars. Ainsi, les acquéreurs des logements sociaux participatifs (LSP) de la wilaya de Béjaïa, qui étaient dans le désarroi, voient plus clair, notamment avec le projet de 360 logements de Tala Ouriane dont 260 logements seront réceptionnés dès la fin du mois en cours. En outre, en rattrapant le retard enregistré, notamment la relance des 1025 logements à l'arrêt, le nouveau DG s'est penché sur le programme quinquennal, que l'Opgi est chargé de réaliser: 3000 logements dont 1000 en LSP. Ainsi, l'Opgi de Béjaïa a le mérite de devancer les autres wilayas du pays en lançant, le premier, les appels d'offres depuis fin mars dernier, et l'installation des entreprises est prévue au niveau de chaque site pour la fin du mois de juin, notamment pour les logements LSP, dont 150 à Béjaïa, 100 à Amizour, 300 à El-Kseur, 50 à Melbou et 90 à Kherrata. Malgré le manque de moyens de réalisation, ce projet sur lequel M. Benraïs fait une fixation, quitte à le réaliser au niveau local, l'Opgi reste imbattable sur le prix du logement. A titre d'exemple, dans le projet des 360 logements de Tala Ouriane, le F3 revient à 135 millions de centimes et le F4 à 155 millions de centimes, avec une aide de 50 millions de centimes et le crédit Cnep. L'apport initial de l'acquéreur oscille entre 10 et 20% par logement. Par ailleurs, devant l'obligation de résultat, tout en restant entièrement fixé sur son objectif de réalisation du programme de logements, M.Benraïs compte investir dans d'autres créneaux, notamment les grands centres commerciaux, tout en améliorant la finition de tous les produits de l'Opgi, seul moyen de rester sur le terrain comme secteur public du bâtiment.