Selon un bilan du service de prévention de la direction de la Santé, 578 cas de tuberculose, soit 50 de plus que l'année précédente, ont été enregistrés en 2007 à travers la wilaya. Le chef-lieu de wilaya vient en tête avec 118 cas, suivi des agglomérations de Chettia, Oued Sly et de Oued Fodda, qui totalisent respectivement 44, 25 et 20 cas. Parmi les causes de l'évolution de cette maladie, l'on cite la pauvreté, la promiscuité et la dégradation continue des conditions de vie. Le plus grave est qu'elle touche de plus en plus les grands centres urbains, comme la commune de Chlef et sa voisine Chettia. Là où l'on dénombre justement une grande concentration d'habitations en préfabriqué fortement dégradées et accueillant plus de 16 000 familles. Mais ce type d'habitat n'explique pas à lui seul ce retour inquiétant d'une pathologie d'un autre âge ; il y a d'autres facteurs favorisants, comme l'aggravation du chômage et l'impossibilité pour les démunis de se prendre en charge médicalement ou de s'offrir une vie décente. Une autre maladie, tout aussi grave et liée à cette situation, fait également des ravages dans la société. Il s'agit de la méningite purulente qui a affecté 40 personnes durant l'année 2007. Elle a touché principalement des sujets vivant dans des habitations précaires ou dans un milieu insalubre et pollué par les déchets ménagers et les eaux usées. Les toxico infections alimentaires collectives ont été aussi très présentes durant l'année passée, causant pas moins de 185 victimes, parmi lesquelles des femmes et des enfants. Le bilan du service de prévention de la direction de la Santé fait état également de 10 cas de syphilis (maladie vénérienne contagieuse). Neuf d'entre eux ont été recensés à Chlef et le dixième dans la ville côtière d'El Marsa. Il est fait savoir toutefois que ce nombre aurait été largement supérieur si les cas traités par les médecins privés avaient été déclarés aux services sanitaires concernés.