Le président de la Ligue nationale de football (LNF) a tenu, hier matin, à l'hôtel Mercure d'Alger une réunion avec les responsables des clubs de première division. Si certains présidents n'ont pas assisté, à l'instar de ceux de l'ESS, de l'USM An et du WAT, ainsi que d'autres clubs qui ont délégué leurs représentants, tels que le MCA (Belamane) et la JSMB (Redjeradj), les autres ont pris part à cette réunion. Il s'agit de Hannachi (JSK), Allik (USMA), Medouar (ASO), Kalem (CRB), Benhamza (MCS), Aïdel (CABBA), Lahlou (NAHD), Attia (OMR), Mehia (ASK), Djebari (MCO) et Zaïm (USMB). Durant cette réunion, les représentants des clubs de l'élite ont mis en avant les carences du football national et surtout les difficultés rencontrées dans l'accomplissement de leur mission. Lahlou, le président du NAHD, a axé son intervention sur le problème de la sécurité dans les stades. A ce titre, il a invité la Ligue nationale à prendre ses responsabilités pour assurer le bon déroulement des rencontres, loin de toutes formes de violence. Cependant, les clubs se sont attardés longuement sur la problématique des recettes des stades et les droits TV. Le président de la JSK, Moh Cherif Hannachi, a indiqué que « le barème des recettes des stades octroyés aux clubs doit être révisé. Dans le passé, nous percevions plus d'une centaine de millions de centimes après chaque match, alors qu'actuellement nous touchons à peine une vingtaine de millions de centimes ». Concernant les droits TV, les clubs étaient unanimes pour la révision du présent contrat (ART et ENTV). Ils estiment que les quatre millions de dinars octroyés par les deux chaînes sont insuffisants. Le président de la LNF, Ali Malek, s'est montré, dans ce contexte, solidaire avec les présidents et affirme être « d'accord » pour la révision du contrat. « Pour le moment, nous ne pouvons revoir le contrat liant la télévision à la FAF puisqu'il court jusqu'à la fin de cette saison. Mais, je suis entièrement d'accord avec les présidents pour négocier un nouveau contrat qui doit préserver les intérêts de nos clubs », déclare Ali Malek. Ce dernier annonce que lors des prochaines négociations des droits TV, les clubs seront associés. Ils doivent désigner un représentant pour négocier en leur nom. La question de l'arbitrage a été, comme ce fut le cas dans les précédentes réunions, évoquée. Les clubs ont tenté de proposer des solutions. Hannachi préconise « la publication sur le site internet pour une période d'un mois les noms des arbitres désignés pour diriger les matches du championnat ». Son homologue du MC Saïda, Benhamza, appelle à plus de transparence dans la gestion des désignations. La colère de Medouar et de Allik A l'instar de leur homologue du CRB, Mokhtar Kalem, les présidents de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, et de l'USM Alger, Saïd Allik, ont quitté la réunion avant terme. Le dirigeant usmiste a exigé une réunion avec le président de la FAF, Hamid Haddadj car, note-t-il, « Nous avons trop parlé durant nos dernières réunions, mais rien n'a été matérialisé sur le terrain. Nous ne cessons de faire des constats, mais sans suite. Il faudra absolument tenir une réunion avec la FAF, première instance chargée de la gestion de la discipline ». Allik révèle qu'il ne prendra plus part à ce genre de réunions. Medouar a fustigé la Ligue lui demandant davantage de rigueur pour mettre le holà dans le championnat. Aïdel critique Bensekrane Le président du CA Bordj Bou Arréridj, Abdelhamid Aïdel, a critiqué la programmation du match des 32e de finale de la coupe d'Algérie, ESS-CABBA, domicilié dans un premier temps à Bouira avant d'être transféré à Batna. Il pointe ainsi du doigt le premier responsable de la commission de la coupe d'Algérie, Ahmed Bensekrane. « Le match a été programmé à Bouira puis déprogrammé pour être reprogrammé à Batna. On ne m'a pas consulté au préalable alors que j'ai pris toutes mes dispositions pour que mon équipe se rende à Bouira. Moi, je refuse de jouer à Batna. On a changé de stade parce que le président de l'ESS a refusé de jouer à Bouira pour des raisons de sécurité », martèle Aïdel qui dénonce au passage cette politique de deux poids deux mesures. Ali Malek lui réplique en précisant : « Ce changement est dû au refus du wali de Bouira d'accueillir la rencontre ».