Etude n Les responsables de la Ligue nationale de football (LNF) ont tenu une réunion, hier soir à l'hôtel Mercure d'Alger, avec les présidents des clubs de la Nationale I et de la Division II. L'objet de cette réunion n'a pas été arrêté de manière claire et officielle par la LNF, mais son président, Ali Malek, avait déclaré, vendredi, sur les ondes de la radio que celle-ci allait tourner autour d'un certain nombre de sujets de l'heure comme la programmation, l'organisation des rencontres, la violence et les droits télé entre autres. Toujours est-il que 9 clubs de la Nationale I (qui en compte 16) et 7 de la DII (qui en compte 19) étaient présents à ce tour de table qui intervient au lendemain d'incidents très graves survenus dans plusieurs enceintes, notamment à Zioui (NAHD-USMB), au Khroub (ASK-WAT) et à El-Eulma (MCEE-MSPB), où la violence a prouvé qu'elle avait encore de beaux jours devant elle. Avant de revenir dans le détail sur cette réunion ramadanesque, il faudra retenir que le débat a été passionné sur les doléances des clubs, à commencer par les droits télé que les dirigeants ont jugés dérisoires et inacceptables les sommes (2 millions de dinars par club) qu'ils perçoivent de la part de la LNF. Les responsables de clubs ont exigé un nouveau barème tarifaire sur ce sujet et ont demandé à la LNF de négocier en position de force avec le groupe ART qui retransmet régulièrement les grandes affiches du championnat algérien. Les présidents ont même menacé de recourir à la fermeture des portes des stades aux caméras si les droits télé ne sont pas revus à la hausse. Concernant le dossier de la violence et de la sécurité dans les stades, le débat s'est focalisé sur le rôle des services d'ordre et des organisateurs (OCO, OPOW, ou communes) auxquels incombe la grosse responsabilité, selon les dirigeants, du déroulement des rencontres. Un consensus a été trouvé pour une meilleure concertation et coordination des efforts entre les différents acteurs, mais les dirigeants de clubs n'ont à aucun moment évoqué leur propre rôle ni leurs comportements dans les médias qui, souvent, ont mis les feux aux poudres. Passons. Des appels ont été lancés encore une fois à l'adresse des autorités publiques concernant l'état des infrastructures, dont la plupart sont dans un état de déliquescence, et pour la modernisation ainsi que la construction de nouvelles enceintes sportives. A ce propos, on soulignera la contradiction d'Ali Malek qui a dénoncé l'état des stades de la capitale, mais qui ne s'est pas empêché de programmer le derby CRB-MCA au stade du 20-Août-55. Passons encore une fois.