Six mille maisons sont menacées d'effondrement dans la wilaya de Annaba. Elles peuvent s'écrouler d'un moment à l'autre, à la moindre secousse tellurique, affaissement du sol ou encore lors de fortes intempéries. La plupart de ces maisons, remontant à l'ère coloniale, se trouvent à la vieille ville, ex-place d'Armes. Les cas de familles, qui se sont retrouvées sans logis suite à l'écroulement de leurs vieilles bâtisses, sont, on ne peut mieux, illustratifs d'une situation qui interpelle, en premier lieu, les pouvoirs publics à cause des dangers qu'elle comporte sur les vies humaines. Plusieurs habitants de la rue de la Surprise de la vieille ville diront : « Au lieu de procéder au relogement des familles, dont les maisons menacent ruine, l'office de la promotion et la gestion immobilière (OPGI) de Annaba n'a pas trouvé mieux que de refuser de percevoir le loyer des habitants de notre cité. Une manière comme une autre de se désengager devant la responsabilité que représente le risque mortel qu'encourent ces habitants. A défaut d'avoir un logement décent, nous allons attendre la mort sous ces mêmes toits ». Un député de Annaba, qui semble être sensible à cette question, vient de saisir le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme dans la perspective de trouver des solutions au vieux bâti, et par la même occasion, protéger les habitants concernés de tout risque pouvant entraîner des conséquences dramatiques. Il estime, à ce sujet, comme pour frapper la conscience des décideurs, que 8 % du parc national de logements se trouve dans un état critique. Les wilaya d'Alger, Oran et Annaba sont les plus touchées par le problème des habitations précaires. Des morts et des blessés, à cause de l'effondrement de vielles bâtisses, ont été enregistrés durant la fin de l'année 2007, notamment dans la commune de Annaba, sans parler des familles qui se retrouvent, du jour au lendemain, sans toit et sans domicile fixe, indique ce député. Ce dernier préconise une stratégie urgente pour sauver des vies humaines exposées aux dangers de l'effondrement des vieilles bâtisses. Son cri d'alarme sera-t-il entendu ?Annaba compte, en plus des habitations précaires, quelque 20 000 baraques réparties à travers plusieurs sites, dont les plus connus sont Bouzaroura et Oued Nil (El Bouni), El Kerma (El Hadjar), Choumarel et Sidi Harb (Annaba). Près de 23 000 logements, toutes formules confondues, sont en chantier. Ce programme va-t-il répondre aux besoins de la demande, notamment dans le domaine de l'éradication des habitations précaires ? Découverte d'ossements humains et d'objets de poterie qui remontent à loin Des ossements humains, datant de plusieurs siècles, ont été découverts récemment dans la localité de Oued Ziad, wilaya de Annaba, lors de travaux d'assainissement effectués par une entreprise. Selon un habitant de cette localité, des tombeaux, renfermant des ossements humains, entourés d'objets de poterie enfouis sous terre, ont été découverts, en plus des restes d'une clôture, qui servait, sans doute, à la protection de cette nécropole, laquelle remonte vraisemblablement à des siècles.