Les trois films marocains, à savoir : Squelette, de Yassine Fennane, Les arêtes du cœur, de Hichem Ayouch et Poupées en roseaux de Ahmed Baidou, des œuvres connues et reconnues par les critiques, concourent pour l'une des distinctions devant sanctionner la manifestation. Le Festival qui coïncide pour la deuxième année consécutive avec la célébration de « Yennayer », le nouvel an amazigh, a été marqué hier par un festin et un gala musical animé par des chanteurs amazighs et sétifiens donnant ainsi la touche musicale à l'événement qui égaye Aïn Fouara dont la monotonie a été quelque peu bousculée par des jeunes cinéastes qui ont tenu à immortaliser des images de la cité séculaire. Des figures emblématiques du mouvement berbère, telles qu' Abrika, Ali-Gharbi, Brahim Tazagharet ainsi que la vedette de la chanson kabyle, Mohamed Allaoua, ont assisté à l'inauguration de la 8e édition du Festival du film amazigh. De nombreux membres du mouvement associatif berbère de Tizi Ouzou, Béjaïa, Annaba et d'autres localités ont eux aussi fait le déplacement. Craignant la défection du public sétifien, privé depuis des lustres des salles de cinéma, les organisateurs ont été agréablement surpris par l'engouement des cinéphiles de la capitale des Hauts-Plateaux et des régions limitrophes. En sachant que les trois salles de projection qui affichaient complet, il est impératif que les responsables locaux prennent en compte la question des salles de cinéma pour réapprivoiser les cinéphiles sétifiens. Mimezrane ou la fille aux tresses, un film de Ali Mouzaoui, projeté hier matin, est actuellement distribué en France, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg où cela marche bien. Cette œuvre, racontant l'enfance d'une orpheline qui avait pour petit ami et confident un malicieux petit garçon, a obtenu les faveurs des cinéphiles qui ont assisté à sa projection le matin, ce qui a ému les nostalgiques du ciné-club d'antan. Les enfants de Khenchela (dont certains n'ont jamais mis les pieds dans une salle sombre) et les autres figurants et comédiens qui ont joué dans La maison jaune, le premier long métrage en chaoui, réalisé par Amor Hakkar, ont été les autres invités d'honneur de la manifestation. Ces derniers assisteront aujourd'hui à la projection du film évoquant l'histoire d'un homme qui retourne sur les pas de sa propre histoire pour récupérer le corps de son fils…