La 8e édition du Festival itinérant du film amazigh se déroulera cette année, du 09 au 13 janvier, dans la capitale des Hauts-Plateaux, Sétif.Ce rendez-vous qui se maintient malgré la faible production cinématographique réalisée dans cette langue, (amazighe ndlr), attérrit donc à Sétif après avoir séjourné l'an dernier à Tlemcen, et les autres années à Ghardaïa, Tizi Ouzou, Oran, Annaba, etc… Cette édition se caractérisera par l'accueil en “ exclusivité” de plusieurs figures cinématographiques de renommée mondiale à l'instar du critique français Jean-Jacques Bernard, l'acteur Jean-Luc Bidaud et le réalisateur algérien Belkacem Hadjaj, un trio retenu pour faire office de jury de ce panorama culturel, selon, Assad commissaire du festival. L'an dernier, le directeur général de la Télévision algérienne s'est engagé à acheter les droits des films ayant reçu l'Olivier d'or, le trophée du festival. Il est certain que cette offre soit remise encore cette année, au grand bonheur des lauréats qui pourront, grâce aux dividendes reçus, se mettre sur d'autres chantiers. Le festival, qui semble mûrir d'année en année, ouvre ses espaces aux professionnels d'ici et d'ailleurs, avec bien entendu le respect de la thématique définie par la ligne éditoriale de cette rencontre. Placé sous le slogan, “ Pour une Algérie riche de sa diversité”, ce rendez-vous qui, de plus en plus, se hisse sur les standards internationaux, comprendra désormais trois catégories, au lieu d'une. La première mettra en compétition des professionnels du 7e art avec des réalisations cinématographiques de niveau appréciable, réalisées en langue amazighe, aussi bien en Algérie qu'au Maroc durant l'année 2007. Comme dans tous les festivals, les films qui y seront en compétition ne doivent pas être datés. Les œuvres qui seront projetées durant cette rencontre sont évidemment en 35mm et réalisées dans les différentes variantes de la langue amazighe : Kabyle, chaoui , tamachaqt, tachelhit et tarifi . La seconde section s'intitule Clap asaru, tout comme le titre, Asaru de la revue confectionnée par les organisateurs de cette rencontre. Sa spécificité repose sur le substrat culturel et civilisationnel, au lieu du critère linguistique. La troisième section est dédiée aux jeunes auteurs qui représentent, aux yeux du festival, la réserve potentielle du cinéma amazigh et sa finalité. Beaucoup s'attendent à ce que cette édition soit prometteuse sur le plan de l'image. Le jury rassemble aussi le réalisateur de Machaho, Belkacem Hadjadj, en sa qualité de président aux cotés d'autres cinéastes étrangers. Les films qui seront à l'affiche sont entre autres, La Maison jaune de Amor Hakkar, le très attendu, Mimazrane, de Ali Mouzaoui Ayrouwen de Brahim Tsaki Arezki, l'indigène de Djamel Bendedouche, D'un coté à l'autre de Belmokhtar Rabiea, Le voiyage de Nadia de Nadia Zouaoui auxquels s'ajoutent, pour la première fois, trois marocains et non des moindres, Squelette, de Yassine Fennane, Les arêtes du cœur de Hicham Ayouch Les poupées en roseaux de Ahmed Baidou, pour la catégorie fiction. Regard sur le cinéma Suisse et un zoom sur le cinéma du Maroc, feront voyager les festivaliers dans d'autres cultures. Une forte délégation suisse conduite par des personnalités comme Jean-Luc Bideau, André Gazut, Jacques Pouss ,Véronique Bonnet etc, est attendue. Un colloque intitulé, “Image, imaginaire et histoire ”, se tiendra en marge du festival avec des conférences animées entre autres par Ali Haroune,Louiza Ighil Ahriz, Hassene Remaoun (Algérie), Manceran (France),Patrick Crowly (Irlande) etc. Le bal sera ouvert par le show signé Akfadou Production, avec le revenant Takfarinas, qui a accepté de parrainer artistiquement l'événement.