Une grande pagaille a régné lundi soir, au moment où le film « L'épreuve », réalisé localement dans le cadre d'Alger capitale de la culture arabe, devait être projeté sur l'écran de la cinémathèque (ex-Vox). A l'extérieur de la salle, excentrée au centre-ville, il y avait la foule des grands jours. Par groupe ou par famille entière on est venu voir ce film, le premier du genre réalisé par des jeunes de la ville sur la décennie « rouge. » En dépit des invitations, beaucoup repartirent bredouille. L'impatience des jeunes, surexcités, a failli même provoquer l'irréparable devant la grande grille sérieusement malmenée. Une situation qui a fait paradoxalement jouir de bonheur le jeune cinéaste Zerouki Abdelhalim à l'idée de voir son produit susciter une telle impatience, non sans s'engager à reprogrammer le film dans un proche avenir. Par soif de cinéma ou pour exorciser ce mal profond enfoui dans les mémoires, les citoyens semblaient apprécier, tant la trame du film est bâtie sur une histoire bien réelle, quelque peu commune à bon nombre de familles, car après son évocation, il finira par des perspectives heureuses puisque le personnage central du film, Salah Khaled, après le cauchemar vécu se mettra à espérer dès l'intrusion de Amel, une compagne qui lui redonnera de l'espoir.