Que ceux qui ont raté la rencontre officielle qui s'est déroulée le mois de mars dernier à Riad El Feth et qui a concerné la projection de films produits dans le cadre de “ Alger, capitale de la culture arabe”, ne s'offusquent ! Cette rencontre qui était organisée par le ministère de la Culture dans le but de porter une appréciation voir de juger les œuvres qui ont reçu le budget de “Alger, capitale de la culture arabe ” a été reprise, mais cette fois pour le grand public. Le rendez-vous de Riad El Feth fut, rappelons-le, une sorte de festival dans lequel un jury présidé par Mohamed Chouikh (pour la section fiction) et composé de cinéastes algériens et étrangers qui devaient juger et récompenser quelques unes des 67 œuvres –dont des courts-métrages, des fictions et aussi des documentaires- montés dans le cadre de “Alger, capitale de la culture arabe”, une manifestation conjoncturelle certes mais qui aurait permis pour la première fois depuis l'indépendance, la naissance de quelques dizaines d'oeuvres cinématographiques. Des oeuvres qui n'ont du reste pas tellement fait parler d'elles hormis La maison jaune de Ammor Hakkar, Ayrouwen de Brahim Tsaki, ou le documentaire, H'nifa, une vie brûlée de Ramdane Iftini. Ces produits projetés à l'occasion de quelques rendez-vous locaux, ont tout de même raflé quelques trophées et sympathies du public.Comme l'a annoncé à maintes reprises la ministre de la Culture Khalida Toumi, “Alger, capitale de la culture arabe ”, ne concernera pas seulement l'année 2007 mais s'étalera au gré des conjonctures sur les années. La preuve c'est qu'à partir d'aujourd'hui lundi, la plupart des films réalisés dans le cadre de la grandiose manifestation de 2007, seront projetés à la salle de cinéma Ethakafa (Ex- ABC) tous les jours à partir de 19h. Ce rendez-vous cinématographique devait avoir lieu au musée du cinéma ou cinémathèque d'Alger, mais en raison du lancement des travaux d'aménagement et de rénovation de cette salle, l'organisateur, le ministère de la Culture, a opté pour la salle Ethakafa. C'est la troisième fois en moins d'une décennie que cette salle sombre se fait un lifting sans pour autant que sa fréquentation ne soit boostée. A la salle Ethakafa, le public pourrait dès aujourd'hui aller à la rencontre d'une vingtaine de longs et courts- métrages. Il s'agit entre autres de la Maison jaune de El Mehna (L'épreuve) un téléfilm de Nouredine Zerrouki, de Arezki l'indigène de Djamel Bendeddouche, de La dernière solution de Rachid Ben Allel, Cartouches Gauloises de Mehdi Charef, Les expulsés de Omar Chouchene, Les ailes brisées de R Djigouati etc…les férus de la production cinématographique nationale pourraient durant ces journées faire une véritable cure du 7ème art local, et redécouvrir par là un autre processus d'approche dans la réalisation des films algériens qui n'obéissent plus à la trame du héros positif ayant chassé l'envahisseur, comme ce fut la mode dans les années 70.