Le syndicat veut maintenir la pression à Mostaganem Au premier jour de la grève dans le secteur de l'éducation, le mouvement aura été largement suivi. Alors que pour la plupart des lycéens, la grève était fortement appréhendée, ils seront fort nombreux à se rendre devant les établissements. La fraîcheur matinale n'en aura pas dissuadé beaucoup. Pourtant, durant tout le week-end, des milliers de messages avaient été échangés grâce à internet, en vue d'une coordination. La plupart des lycéens, totalement convaincus de l'ingrève du cnapestéluctabilité du débrayage, feront tout de même le déplacement matinal jusqu'à la proximité immédiate des établissements. C'est pourquoi dès les 10 dernières minutes avant la sonnerie, en l'absence d'une communication des enseignants grévistes, les lycéens étaient désemparés. Au niveau du Cnapest, Mansour Arrouch ne cachera pas sa satisfaction de voir pas moins de 28 lycées se joindre au mouvement, surtout que même les 4 nouveaux établissements qui viennent d'ouvrir leurs portes, malgré l'encadrement assuré par une majorité de vacataires, sont entrés en grève. Des AG organisées à travers tous les établissements, il apparaît clairement que les enseignants ont décidé de maintenir la pression sur les pouvoirs publics et surtout de tracer des perspectives de prolongement de cette mobilisation inhabituelle à Mostaganem. Dans le nouveau lycée de Sidi Ali, on dénombre 100% de grévistes. La plus faible participation est à l'actif du lycée Chemmouma de Aïn Tédlès où on dénombre moins de 20%, en raison d'un corps enseignant constitué en majorité de suppléants et vacataires. Accueil mitigé à Oran La grève à laquelle a appelé le Cnapest a reçu un accueil mitigé à Oran. La direction de l'éducation et le syndicat initiateur du mouvement sont d'accord sur le fait que 16 lycées sur 51 établissements que compte la wilaya ont pris part à la grève. Mais alors que l'administration donne un taux de 9,37% de participation, les organisateurs l'ont estimé à 20%. Les grévistes se recrutent surtout à l'est de la wilaya, là où le Cnapest est le mieux implanté. Beaucoup d'enseignants concernés, c'est-à-dire qui contestent la nouvelle grille des salaires proposée, n'ont pas cependant répondu favorablement à cet appel. « Beaucoup d'entre nous considèrent que le choix de cet date (12 et 13 janvier) est un appel à casser le mouvement qui se profile pour le 15 janvier », estime un syndicaliste qui a souhaité garder l'anonymat. Dans beaucoup de lycées d'Oran, le suivi du mouvement se limite aux militants du syndicat cité plus haut. La grève n'a pas été suivie dans des établissements comme le lycée technique des Palmiers, les lycées El Hayat et Ben Badis. Au lycée Lotfi, par exemple, les partisans du Cnapest ont suivi le mot d'ordre de grève, mais d'autres attendent lundi pour entamer la leur. Lycées paralysés à Mascara… Le mot d'ordre de grève a été massivement suivi, pour la première journée, à Mascara. 25 lycées sur les 32 que compte la wilaya ont été hier touchés par le mouvement de débrayage appelé par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Le taux de participation des enseignants a été estimé à 81,95%, selon une source représentant le Cnapest. Une source du cabinet du wali de Mascara a précisé que la participation des enseignants a été partielle et qu'elle n'a pas dépassé 41,63%, tout en ajoutant que le nombre de grévistes était 454 sur 1345 enseignants que compte le secteur de l'enseignement secondaire et technique. Tout en affirmant que 25 établissements sur 32 ont débrayé, les lycées qui n'ont pas été touchés par le mouvement de protestation sont ceux de Mohammadia, d'El Ghomri, de Hacine, de Bouhannifia, du quartier Meddeber à Mascara ainsi les deux établissements techniques de Mascara et de Sig. … Et à Relizane A Relizane, le débrayage de deux jours auquel a appelé le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a été massivement suivi par les enseignants de l'enseignement secondaire et technique. En effet, sur les 33 lycées établis sur le territoire de la wilaya, 24 ont clairement manifesté leur adhésion au mouvement de protestation, soit un taux dépassant les 72%. Contacté à ce sujet, un responsable dudit syndicat nous fait savoir que les enseignants sont décidés à aller jusqu'au bout dans leur action pour faire valoir leurs droits pour une vie digne et honorable, en précisant que tous les espoirs nourris au lendemain des déclarations de la tutelle quant à l'amélioration des conditions de vie de l'enseignant se sont évaporés avec l'approbation de la nouvelle grille des salaires qui a été, selon lui, loin de répondre aux aspirations des travailleurs du secteur, d'autant plus que ses préparateurs l'ont vidée des régimes indemnitaires, notamment ceux liés à la pénibilité de la fonction. Ainsi, la nouvelle année s'annonce décisive et pour la tutelle et pour les enseignants. Ces derniers, si l'on se réfère au taux de participation à la grève, semblent accrochés plus que jamais à la politique de ce syndicat pour concrétiser leurs revendications. A. Souag, D. B., Issac B, Yacine Alim