Mostaganem. La grève des fonctionnaires aura été marquée par une large participation dans les établissements scolaires situés dans les villes et villages des régions rurales. Selon des sources syndicales, ce mouvement aura été suivi à hauteur de 75 à 90% par les personnels des écoles, lycées et collèges des daïras périphériques, contrairement aux établissements situés dans la commune urbaine du chef-lieu de wilaya. Où l'on signale parfois entre 5 et 35% de grévistes. Selon un responsable de l'Unpef, ce sont principalement les PCEF, mécontents de la nouvelle grille des salaires, qui constituent l'essentiel des grévistes. Au niveau des établissements du secondaire, le mouvement aura été moyennement suivi, certains établissements du centre-ville ayant totalement assuré leur enseignement. Fort préoccupés par le sort réservé à un de ses membres, actuellement en détention préventive pour outrage à agent de l'ordre dans l'exercice de ses fonctions, le Cnapest, habituellement très actif, s'en trouve fortement ébranlé. D'où une démobilisation relative qui pourrait expliquer en partie la faible participation des PES affiliés à ce syndicat, dont seulement 45% ont participé au débrayage. Y. A. Mascara. La deuxième journée de la grève a été, selon les responsables des syndicats autonomes, notamment le Cnapest, le Snpssp et le Snpsp, largement suivie. En effet, le Cnapest a annoncé un taux de participation de plus de 75%. « 24 lycées sur 32 que compte le secteur de l'éducation à Mascara ont débrayé en cette deuxième journée. » Docteur Ternifi, responsable du Snpssp, a fait état d'un taux de participation de 70%. De son côté, le Snpsp a communiqué le taux de 61%. A. S. Sidi Bel Abbès. Le coordinateur de wilaya du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest) soutient que le mouvement a été suivi dans les lycées à 56% dans son deuxième jour. Selon lui, l'inexistence d'une coordination locale regroupant l'ensemble des syndicats autonomes « pose un sérieux problème d'organisation et de mobilisation des salariés de la Fonction publique ». A signaler que la grève a été timidement suivie dans les hôpitaux et le secteur de l'enseignement supérieur, selon des sources concordantes. M. A. Chlef. Les sanctions décidées à l'encontre des grévistes — retenues sur salaire et autres moyens de pression — ont certainement dissuadé les fonctionnaires à poursuivre leur mouvement. La participation varie d'un secteur à un autre mais elle reste très faible par rapport aux débrayages antérieurs. Que ce soit au niveau du secteur de la santé ou celui de l'éducation, le taux de suivi est resté inférieur à 4%. Le même constat est valable pour les collectivités locales et autres services publics. A. Y.