Les habitants de la cité périphérique de Boukhabla ne savent plus à quel saint se vouer pour dénoncer les conditions déplorables qui font de leur vie quotidienne un enfer et menacent leur santé. En effet, l'absence de réseaux d'utilité, tels l'eau, l'assainissement, le gaz, et devant la dégradation de l'environnement au niveau de la cité, à cause de l'inexistence de la viabilisation, les citoyens de ce quartier populaire crient leur désarroi, et pointent un doigt accusateur sur les responsables locaux indifférents. Selon les avis collectés auprès de la population, la vie devient insupportable dans la cité, notamment en hiver où la gadoue et les immenses flaques d'eau « décorent » les lieux.« Nous sommes contraints de vivre dans la boue et de faire la chasse au gaz butane, que nous payons au prix fort », dira un sexagénaire qui précisera, en outre, que les transporteurs, et surtout les taxis désertent cette zone déshéritée, et cela à cause de l'état délabré de la chaussée. Et un autre d'ajouter : « Nous ne sommes pourtant qu'à moins de 2 km du centre d'El Eulma, mais nous ne bénéficions ni de gaz naturel, ni d'éclairage, encore moins d'eau potable. Pour se faire soigner, nos malades sont obligés, à chaque fois, de se déplacer à El Eulma et de galérer avec le transport ». A signaler que le quartier de Boukhabla, qui abrite 15 000 résidents, n'a, jusqu'à l'heure, pas eu la chance d'être classé parmi les priorités des responsables de l'APC, et ce en dépit des maintes protestations manifestées par les habitants. L'ex-P/APC avait, pourtant, promis des aménagements et des travaux de réhabilitation dans cette cité, dont on se souvient seulement au moment des élections.