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Commune de Beni Maouche : Les villages se vident
Publié dans El Watan le 24 - 01 - 2008

Après avoir connu les affres du colonialisme qui a bombardé la majorité des villages qu'elle compte, emportant quelque 1014 martyrs, la commune de Beni Maouche a été ébranlée par un tremblement de terre en novembre 2000 qui a eu raison des frêles et vétustes habitations ayant survécu.
C'est dans ce sens qu'elle se retrouve classée parmi les communes les plus déshéritées du pays, étant donné qu'elle n'a bénéficié d'aucun projet de grande envergure depuis sa création. Son fonctionnement n'est assuré que par les maigres subventions de l'Etat. Aucun investissement ni signe d'une quelconque activité économique, hormis l'exploitation traditionnelle de la figue sèche et de l'huile d'olive. Mais, au-delà de ces deux secteurs qui ne bénéficient d'ailleurs d'aucune planification ni d'une moindre exploitation rationnelle, au sens technique du terme, nulle autre activité n'est signalée sinon la timide culture maraîchère destinée à la consommation familiale. L'aménagement du territoire, quant à lui, est fait sans aucune planification ni respect de la réalité sociale et des normes urbanistiques. En effet, toutes les infrastructures de base et tous les commerces sont concentrés à Trouna, chef-lieu de la commune. Cette ville a connu, en un laps de temps record, un véritable exode rural massif de populations chassées par la précarité et des conditions de vie impossibles. Ce phénomène, qui a atteint son paroxysme ces dernières années, a fait que des villages entiers sont complètement vidés de leur substance humaine alors que d'autres le seront dans les années à venir compte tenu du rythme effréné des départs signalés çà et là. Aujourd'hui, il est question de cinq villages complètement désertés et d'une dizaine ayant vu la moitié de leurs habitants partir sous des cieux plus cléments. A la lancinante question : « Pourquoi les gens partent-ils ? », la réponse de ceux qui y sont restés est affligeante : « Il n'y a rien à faire ici et si nous sommes restés, c'est parce que nous n'avons pas où aller ni les moyens de survivre ailleurs. »Cette triste situation nous l'avons constatée de visu ; et partout, le même constat comme si le destin s'est voulu commun à tous ces hameaux de misère situés au fin fond de la commune. L'accès est des plus durs si l'on juge l'état de la route qui y mène : une route complètement défoncée dont le dernier bitumage date de l'époque coloniale. Sur place, aucune infrastructure de base, hormis la petite école qui se vide petit à petit. Aucune prise en charge sanitaire ni aucun commerce pour s'approvisionner, sinon cette salutaire camionnette qui pointe de temps à autre sur la place publique pour écouler des fruits et légumes d'une qualité douteuse à des prix exorbitants. Ajouté à cela, le fait qu'aucun de ces hameaux n'a pu bénéficier d'un quelconque égard de la part des autorités qui semblent préoccupées par le rafistolage du chef-lieu et des hameaux avoisinants à la faveur des subventions réservées à l'aménagement urbain. C'est de cette manière que l'exode, interne certes à la commune, traduit un dépeuplement des campagnes étant donné que la population qui se déplace abandonne non seulement le mode typiquement rural mais aussi les métiers liés à la terre que les hommes exerçaient. Les villageois qui partent laissent derrière eux des maisons sans âme, livrées aux quatre vents, des exploitations agricoles sans entretien et des hameaux qui disparaîtront avec le temps. Ils atterrissent au chef-lieu de la commune où les cités qui les accueillent sont loin de leur offrir les commodités escomptées. Cet état de fait est palpable à Beni Maouche où les « cités de recasement » sont livrées à la dégradation : réseau de distribution de l'énergie électrique saturé, logements insalubres, eau potable rare, réseau d'assainissement vétuste, rejets d'eaux usées à ciel ouvert, écoles surchargées, apparition de la mendicité, chômage, misère... Il est temps pour l'Etat de mettre en place une véritable politique du développement des zones dites reculées pour venir à bout d'une désertification annoncée et dont les conséquences sont à redouter. Pour y remédier et arrêter cette hémorragie, rien ne vaut un regard sérieux sur ces hameaux qui n'attendent qu'un geste salutaire.

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