En 2007, plus de 260 opérations de vol de câbles téléphoniques ont été enregistrées par les services d'Algérie Poste à Annaba. Ce nombre effarant d'atteinte au patrimoine d'Algérie Telecom lui a couté 73 km de câbles téléphoniques, représentant 700 MDA. En 2008, l'engouement est le même, si l'on se réfère aux 3 actes de vol et de sabotage enregistrés, mercredi dernier, à la cité 8 Mars, Plaine Ouest et dans la commune d'El Hadjar. Les dégâts, qui sont importants, ont causé l'isolement de plusieurs cités, dont la zone industrielle de Pont Bouchet. Selon les enquêteurs, les malfrats ont utilisé un matériel sophistiqué pour creuser et voler, dans un temps record, plus de 3 km de câbles. Pour ce faire, ils ont complètement saboté des postes de raccordements au niveau des communes de Annaba et Sidi Amar. Qu'ils soient en fibre optique ou en fil de cuivre, sous terre ou sur les poteaux, dans des postes de raccordement ou dans les fosses qui leur sont destinées, les câbles sont arrachés, brûlés ou coupés. Tous ces actes se ressemblent et mènent aux barons des déchets ferreux et non ferreux. Ce n'est plus une affaire de petits délinquants, comme beaucoup l'imaginaient, lorsqu'il est question de vols de plusieurs dizaines de kilomètres de câbles, commis un peu partout à travers la wilaya. Pour ce qui est de ceux à fibre optique, matière non transformable en déchets ferreux, selon les agents d'Algérie Telecom, il s'agirait, donc, d'un sabotage. C'est, en tous les cas, la conclusion, à laquelle sont arrivés les enquêteurs. L'affaire a pris des proportions alarmantes avec la rumeur qui s'est déchaînée. Pour les uns, ces vols et destructions de câbles en fibre optique ou en fil d'acier préparent des actes criminels d'importance, les autres mettent en cause des opérateurs téléphoniques privés intéressés par une panne prolongée du réseau Mobilis.