Si l'on croit la fiabilité des chiffres communiqués par la direction de l'Emploi, « 70% des 59 967 postes créés en 2007 sont à titre temporaire ». En d'autres termes, les 42 047 postes d'emploi temporaires enregistrés sont le fait d'un travail dans le cadre de l'agriculture, à travers les nombreux programmes de soutien, avec 8 172 postes suivis par 13 406 placements dans le cadre de l'IAIG, de 5 832 du fait de l'ESIL et de 1 436 contrats dits pré emploi. Le bilan dressé par les services concernés fait d'ailleurs état de « 7 000 licenciés demandeurs d'emploi en 2007 », que « 37,24% des emplois créés l'ont été au titre de programmes sociaux ». La création de PME à travers les dispositifs dits ANSEJ, ANGEM et CNAC ne concoure qu'à hauteur de 1,59%. Les responsables du secteur, qui publient ces chiffres à l'aune de tournées qu'effectue une commission à travers les daïras, semblent même insister sur « la précarité induite par l'octroi des 2 500 dinars/mois, dans le cadre de l'ESIL » et surtout « d'une couverture sociale faible » pour des bénéficiaires qui se plaignent souvent du non remboursement des frais et actes médicaux. Il est noté une hausse vertigineuse de la demande par rapport à l'offre, l'inadéquation de certains textes (l'exemple du THUP-HIMO est cité) avec le code des marchés publics, la faiblesse de l'intégration des jeunes diplômés ayant bénéficié du pré emploi (10 inadéquation entre les secteurs de l'éducation et la formation professionnelle, d'une part, et le marché de l'emploi d'une manière globale), la non implication des banques dans le processus d'emploi, notamment ceux à créer dans le cadre des dispositifs ANSEJ et ANGEM. Situation préoccupante, dira M. Ouadhah Djillali, directeur de l'Emploi, qui devrait irrémédiablement amener les responsables concernés à relever les indemnités liées à l'IAIG et à l'ESIL à hauteur du SMIG, l'intégration dans le processus de couverture sociale de ces couches fragiles, à remettre sur pied les bureaux communaux de l'emploi, comme souhaité par les jeunes de différentes daïras visitées et la révision des critères d'octroi de locaux commerciaux. Les 12,30% de taux de chômage avancés pour 2007 sont à prendre avec réserve, tant beaucoup d'entités venaient en cette année 2007 de cesser temporairement l'activité. Jusqu'à quand un vrai débat sur la problématique de l'emploi ?