Le mécontentement des transporteurs de Timezrit qui en 2003 avaient assuré le transport des écoliers après un accord passé avec les autorités, et suite aux dégâts occasionnés à leur CEM par le séisme, a atteint son point culminant. Ces 15 transporteurs s'indignent du retard mis pour être payer. En effet, après les dommages causés par le séisme du 21 mai 2003 au collège de Timezrit, ils ont été « appelés au secours » pour transporter, pour une durée de trois mois, les collégiens de cette commune vers le collège des Issers afin qu'ils y poursuivent leurs études. Ils déclarent que leur premier objectif était d'éviter le risque d'une année blanche aux collégiens. « Nous avons répondu favorablement à la proposition (3000 DA par jour) afin de ne pas compromettre l'avenir de nos collégiens », soulignent-ils. Néanmoins, après avoir organisé, à plusieurs reprises des sit-in infructueux devant le siège de la wilaya en signe de protestation, ces derniers précisent qu'ils ne savent plus à quel saint se vouer. « Nous avons alerté à plusieurs reprises le wali et les responsables de l'académie ainsi que la DAS, mais aucune suite favorable n'a été donnée à notre problème », déplorent-ils. Jeudi dernier, ils ont encore tenté de soumettre leurs problèmes aux responsables de la wilaya. « On nous a fixé un rendez-vous pour une date ultérieure, » précise un transporteur qui dénonce ce retard. « Pourquoi attendre encore, alors que les transporteurs de Zemmouri ont perçu leur argent en octobre 2006 ? », s'interrogent un des transporteurs, lesquels menacent de procéder à des actions de protestations dans l'avenir si leur problème persiste. « Rien ne suscite l'envie d'habiter à la nouvelle ville de Dellys, » nous dit un habitant de la cité. Nouvelle ville de Dellys à l'abandon Située à 2 km à la sortie sud-est du chef-lieu, cette petite ville ne répond pas aux attentes et aux besoins de ceux qui y résident. Depuis des années, ses habitants se plaignent de manques multiples et d'une multitude de problèmes qui leur rendent la vie des plus difficiles. Les habitants des 48 Logts OPGI réclament à ce jour, la réfection de leurs logements touchés par le séisme de 2003. « Nous sommes des locataires, c'est l'OPGI qui devrait restaurer nos logements, » s'indigne un habitant de la cité. Selon lui, les responsables de l'OPGI refusent de satisfaire leurs doléances en arguant que ces logements sont classés vert 2 par les services du CTC. Par ailleurs, suite aux dernières intempéries qui ont frappé la région, toutes les routes et les artères de la ville sont devenues quasi impraticables. L'annexe APC qui jouxte le centre de soins n'a jamais ouvert ses portes aux habitants. La maison des jeunes qui était le seul espace érigé au profit de la frange juvénile de cette ville reste non opérationnelle. A cela s'ajoute le manque d'aires de jeux pour les enfants. Hormis le terrain Mateco sans clôture, aucun espace n'est aménagé au profit des enfants de cette ville. Les locaux du Croissant Rouge algérien sont devenus un lieu de débauche, témoignent les habitants de la ville. Construite en préfabriqué, cette unité n'a jamais fonctionné depuis sa mise en place pour la prise en charge des sinistrés de 2003. Faute de clôture, les portes et les fenêtres ont été subtilisées. Routes délabrées aux Issers S'agissant du cadre de vie, une saleté repoussante envahit tous les coins de la ville sans qu'aucune autorité ne s'en soucie. Des décharges sauvages agressent les regards au niveau des deux sites des chalets et devant les blocs de la cité EPLF. Plusieurs axes relevant du réseau routier de la commune des Issers ( à l'est de Boumerdès) sont dans un état de délabrement avancé. En effet, la majorité des routes desservant les zones rurales sont à bitumer. On peut citer dans ce cadre l'axe reliant les villages Bouider et Chlouth au chemin de wilaya N° 151, et celui reliant le village Ghomrassa à la commune de Bordj Menaïel. A ceux-là, on peut ajouter la partie restante de la route reliant le village Ouanougha à Aït Sidi Amara, à la limite de la commune de Timezrit. Long de 2 km environ, ce chemin est impraticable, selon les villageois. Ces derniers mettent en évidence l'inexistence de moyens qui peuvent retenir les habitants dans cette région oubliée. « Ceux qui sont restés n'ont sûrement pas trouvé où aller », soutient un habitant. Par ailleurs, pour les routes du centre urbain et des villages environnants et qui ont besoin d'être revêtues, il y a la route reliant le village agricole à la route nationale n° 68 qui est aussi impraticable. Idem pour la route reliant le chef-lieu de la commune à Tamlakement en passant par le groupement des Bouhafad. La route dite Arabi et l'axe reliant Issers-Ville au village agricole sont aussi dans un état lamentable et nécessitent un revêtement. Certains des axes routiers précités ne sont pas aménagés, depuis des années, comme l'attestent d'ailleurs leur état actuel. En outre, les autorités locales auront aussi fort à faire au niveau des différentes cités du chef-lieu où toutes les artères sont défoncées et les caniveaux bouchés. A titre d'exemple, après chaque averse il est très incommodant de circuler au niveau des cités jouxtant le siège de l'APC.