L'eau est amenée à s'amenuiser et les conséquences dûes réchauffement climatique se sont déjà fait sentir en Algérie depuis le milieu des années 1990. La situation s'est améliorée et l'alimentation en eau potable qui était peu régulière est aujourd'hui mieux conduite. D'une distribution perturbée 1 jours sur trois, les grandes villes sont presque alimentées tous les jours et toute la journée. Cependant, cette normalisation accentuée par les moyens mécaniques mis à la disposition des particuliers telles que les citernes et les bâches à eau ne doit pas faire perdre de vue que la ressource est toujours amenée à manquer. La pluviométrie clémente de ces dernières années alimente certes les barrages répartis sur le territoire mais ne peut suffire à répondre à la demande sans cesse croissante de la population. L'option qui consiste à dessaler l'eau de mer, décriée par nombres de scientifiques au vu des coûts qu'elle induits (1 à 2 euros le m3) ne peut cependant pas être définitivement écartée. Et pour cause, puisque c'est en Afrique et au Moyen-Orient que la pénurie d'eau douce risque le plus de se faire sentir. D'ailleurs, les fleuves et les eaux souterraines ne représentent que 0,07% de la ressource mondiale en eau et cette même n'est au bénéfice que d'une dizaine de pays. Difficile de ne pas songer à s'approvisionner grâce à l'eau de mer qui est abondante et relativement bien répartie. Un seul obstacle : c'est une eau salée et impropre à la consommation. Mais à côté des pronostics annoncés par Water Ressources Institute et qui font valoir que « 250 millions de citoyens ne disposent pas aujourd'hui du minimum vital d'eau défini à 1000 m3 par habitant et par an. 400 millions de personnes vivent en situation de stress hydrique estimé entre 1000 et 2000 m3 par habitant et par an. Et on estime que 2,5 milliards de personnes pourraient souffrir du manque d'eau en 2050, compte tenu de l'évolution de la démographie et de l'augmentation de consommation d'eau ». Ce qui pose problème, c'est donc la salinité de l'eau qui, d'une manière générale, tourne autour pour les mers et les océans de 35 g.L -1. Pour la mer Méditerranée, la salinité de l'eau est comprise entre 36 et 39 g.L-1. Quant à la technologie adoptée pour dessaler l'eau de mer, il en existe deux : l'osmose inverse et le procédé de distillation. Le premier procédé fait intervenir une membrane, tandis que la distillation est un procédé thermique qui fait intervenir un changement de phase. Mais chacune de ces technologies a fait ses preuves en matière de dessalement d'eau de mer et se recoupe dans la phase initiale puisque dans tous les cas de figure, pour que l'eau soit séparée de son sel au point de n'en contenir que 0,5 g par litre, la ressource saline doit être pompée et grossièrement filtrée. Puis, elle est pré-traitée avec des composés biocides et des produits anti-tartre, survient alors le procédé de dessalement adopté avant que l'eau ne soit reminéralisée. C'est la membrane qui met en relief ce procédé qui nécessite avant tout chose à filtrer grossièrement l'eau pompée afin d'éliminer les matière les plus grosses en suspension. En fait, toutes les particules supérieures à 10 et 50 µm doivent être retenues. Le procédé de distillation consiste à chauffer de l'eau de mer puis à condenser la vapeur produite qui ne contient pas de sel pour obtenir de l'eau douce liquide. Ce phénomène se produit déjà naturellement puisque l'eau de mer s'évapore déjà des océans pour être condensé dans les nuages et retomber sous formes de précipitations. Ces procédés largement étudiés font, par ailleurs l'objet d'un séminaire à Tipaza à l'initiative de l'Université de Blida. Pour rappel, une station de dessalement d'eau de mer est opérationnelle à Bou Ismaïl depuis 4 ans. Il est projeté d'en ouvrir deux autres à Gouraya et Douaouda d'une capacité de 100 000 m3 d'eau par jour.