Mercredi dernier en fin de soirée, une odeur de mazout a été constatée dans l'eau distribuée dans une partie des réseaux de la capitale. Au moins, une quinzaine de localités algéroises sont touchées par le phénomène, à en croire un communiqué de l'Algérienne des eaux (ADE). Il s'agit plus précisément des quartiers de Ben Aknoun, Birkhadem, Bachdjerrah, El Madania, El Mouradia, Alger-centre, Bir Mourad Raïs, Hydra, El Biar, Magharia, Hussein Dey, Kouba, Gué de Constantine, Bourouba et Sidi M'hamed. Il y a quelques jours, les usagers signalaient une eau douteuse au niveau d'autres communes. Un fait qui a poussé la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal) à intervenir. La Seaal avait certifié que l'eau était consommable. Cette fois-ci, la cause de cette odeur d'hydrocarbure constatée depuis mercredi soir dans le réseau d'alimentation en eau potable d'Alger-centre, a été localisée au niveau de la conduite d'adduction du champ captant de Baraki. Le communiqué diffusé par l'Algérienne des eaux précise que des analyses régulières sont effectuées par la Seaal et les services concernés afin de certifier la potabilité de l'eau. La même source affirme que l'eau distribuée a gardé toutes ses qualités. Pour plus de précisions, l'Algérienne des eaux fait savoir, dans le même sillage, que l'alimentation par la conduite de Baraki a été momentanément suspendue. Cela sans pour autant perturber la distribution de l'eau, a ajouté la même source. «Toutes les dispositions ont été prises pour garantir la continuité du service de l'eau au niveau des communes concernées en termes de qualité et de quantité», lit-on aussi dans le communiqué de l'ADE. De son côté, la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger a annoncé, jeudi matin, que l'alimentation en eau potable dans la région d'Alger-centre «pourrait connaître quelques perturbations dans les jours à venir». Cette perturbation est justifiée par les travaux de rénovation et de réhabilitation du réseau de distribution qui se font au niveau de plusieurs quartiers d'Alger. Lors d'une récente visite de travail dans l'Algérois, Abdelmalek Sellal, interrogé sur les retards accusés dans la gestion déléguée de l'eau potable à Alger, n'est pas allé à l'encontre de la société française Suez. Il a expliqué que les quelques problèmes de distribution rencontrés sont dus plutôt à la réorganisation qui est en train de prendre place. Cette réorganisation, d'après le ministre, devrait durer au moins une année, mais Suez «a été instruit de mettre les bouchées doubles afin que cette réorganisation soit achevée avant les délais.»