Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, était lundi dernier dans les Ziban où il a entamé une visite de travail au cours de laquelle il inspectera tour à tour l'Entreprise de l'industrie du câble de Biskra (ENICAB) et la plâtrerie de Ouled Djellel, deux unités industrielles qui, bien que très performantes dans leurs domaines respectifs, sont destinées à être privatisées et seraient reprises, semble-t-il, l'une par Général Câble, la transnationale américaine basée en Espagne, et l'autre par le groupe français Saint-Gobain. A propos des privatisations, le ministre a pourfendu ses nombreux détracteurs, surtout ceux qui lui prêtent l'intention de « brader les entreprises nationales que le peuple algérien, sous la férule du défunt H. Boumediène, a sué sang et eau et s'est privé de tout (beurre et banane) pour les voir s'édifier », et de prendre tout seul « des décisions qui pourraient hypothéquer l'avenir de la nation ». Dans une conférence intitulée « Pour une stratégie économique endogène et durable », qu'il a tenue à l'université Mohamed Khider devant un parterre d'hommes d'affaires, d'investisseurs, d'enseignants et d'étudiants en sciences économiques, M. Temmar a tenu à souligner que « les privatisations des entreprises par son ministère se font dans les règles de l'art et après examen de chaque dossier à quatre niveaux différents, le dernier étant le Conseil des ministres ». La privatisation a pour finalité, dira en substance le conférencier, de profiter primo aux entreprises publiques privatisables pour renforcer leur présence tant en Algérie qu'à l'étranger, ensuite d'avoir un libre accès aux marchés étrangers pour y placer plus aisément leurs produits et de bénéficier enfin des retombées en matière d'innovation et de transfert des technologies. Il insistera à l'endroit de ceux qui ne partagent pas son optimisme « dans ce genre d'offres publiques de vente, le Trésor public est doublement gagnant ». D'une part, il récupère le montant de la privatisation qui, en l'occurrence et en ce qui concerne ENICAB, serait à hauteur de 70% de son capital et, cerise sur le gâteau, les dettes de l'entreprise seront effacées par le repreneur. Et de rappeler péremptoirement, qu'au terme de l'année 2007, plus de 417 entreprises ont été privatisées par le gouvernement, ce qui a permis à l'Etat de récupérer 125 milliards de dinars et aux entreprises concernées non seulement de conserver leurs 36 000 emplois de départ, « mais de créer 18 369 nouveaux postes de travail », selon les mots du ministre.