C'est aujourd'hui qu'aura lieu la cérémonie de signature de l'accord d'ouverture du capital social de l'entreprise des industries du câble (ENICAB) de Biskra, relevant de la SGP Cabeleq, à la multinationale Générale Câble, leader dans la fabrication de câbles au niveau mondial, des câbles en tous genres, produits aussi bien en Amérique du Nord, en Europe qu'en Océanie, où elle emploie plus de 11 000 personnes. Biskra : De notre correspondant C'est donc sous les lambris de la salle d'honneur du palace les Ziban, et après le rachat de la plâtrerie d'Ouled Djellal par Saint Gobain, que la câblerie de Biskra est privatisée après le feu vert donné par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) réuni dernièrement sous la présidence du chef du gouvernement. L'ENICAB, qui, à elle seule, emploie 1070 ouvriers, dont 59 cadres de haut niveau, est une unité de production d'une société nationale née d'un projet d'accord conclu en 1977 entre la RDA et l'Algérie qui, à l'époque, s'ingéniait à jeter les bases de « l'industrie industrialisante », qui a enfin tenu ses promesses à partir de… l'an de grâce 2000 après beaucoup de déboires, avec, à la clé, une compression de 300 ouvriers. Il y a quelques années encore, elle allait finir à la casse, n'étaient la détermination et l'abnégation de son personnel et de son PDG. Après l'autonomie de 1998, personnel, encadrement et PDG ont relevé le défi et sont parvenus à hisser leur entreprise au rang de leader en matière de production de divers câbles électriques en Algérie comme au Maghreb, et ce grâce, notamment à l'autofinancement, lequel a permis « la modernisation de notre outil de production et l'acquisition d'équipements de technologie très récente », précise S. Selamane, PDG d'ENICAB. Avec le système des 3 fois huit, la câblerie arrive à satisfaire tout le monde, en convient un carnet de commandes provenant de Sonelgaz, de Kahrif, de Sonatrach sans oublier ses distributeurs agréés qui reconnaissent la qualité de sa production, sanctionnée, il est vrai, par deux certifications ISO. Générale Câble fait donc une bonne affaire, et ENICAB aussi, dans la mesure où cette privatisation aurait pour finalité de profiter à l'entreprise publique pour renforcer sa présence, tant en Algérie qu'à l'étranger, ensuite pour lui permettre d'avoir un libre accès aux marchés étrangers afin d'y placer plus aisément ses produits et enfin de bénéficier des retombées en matière d'innovation et de transfert de technologies. La privatisation va profiter, semble-t-il, aussi, au Trésor public qui va empocher en devises sonnantes et trébuchantes l'équivalent de 70% de son capital, et, cerise sur le gâteau, les dettes de l'entreprise seront effacées par le repreneur.