Les performances obtenues par le dispositif d'épuration de gaz et poussière, installé en mai 2006 au niveau de la cimenterie de Aïn El Kébira (Sétif) ne dégageant désormais que 3 mg/m3, bien en dessous des normes internationales, tolérant un taux de 10 mg/m3, réconfortent les managers de l'entreprise des ciments et dérivés de l'Est (ERCE), faisant désormais de la dépollution des cimenteries de Hamma Bouziane, Hadjar Soud, Aïn Touta et Tébessa, son autre cheval de bataille. D'un coût de plus 5 milliards de dinars, l'opération a été confiée à AAF (American Air Filtre), la firme ayant réalisé les filtres de Aïn El Kebira (SCAEK). Pour Abdelhamid Bendib, le PDG du groupe, ayant produit en 2007 4.7 millions de tonnes (soit 41% de parts du marché, les 60% restant sont désormais détenus par le groupe français Lafarge ayant racheté dernièrement la cimenterie de M'sila et des autres sites qui appartenaient auparavant à Orascom), les nouveaux dispositifs de dépollution seront aussi performants que celui de la SCAEK. En soulevant le cas de la cimenterie de Hamma Bouziane (Constantine) ayant fait couler beaucoup d'encre ces dernières années, notre interlocuteur n'a pas manqué de souligner que son groupe, qui compte atteindre cette année 4.8 millions de tonnes, a enregistré l'exercice écoulé une croissance de l'ordre de 8%. « Le projet de Hamma est en cours de réalisation. L'installation des équipements avance selon le programme tracé. Le filtre sera donc fonctionnel d'ici février 2009 », indique le responsable. Notons que l'ERCE qui vient d'ouvrir le capital de sa filiale de Hadjar Soud n'est pour l'heure pas disposée à faire autant avec SCAEK qui vient de produire 1.107.605 de tonnes, soit 111% des prévisions initiales. En abordant le volet du ciment pétrolier, M. Bendib précise : « La recette est fin prête. Le groupe est disposé à satisfaire les demandes, d'autant que les essais réalisés se sont avérés concluants. »
