Une guerre sans merci vient d'éclater au grand jour au sein de la coordination de wilaya du RND de Mila que préside l'ex-P/APW et non moins sénateur Amar Had Messaoud, si l'on se fie à la teneur acidulée de la motion de retrait de confiance que lui a signée une trentaine de coordinateurs communaux et de membres du bureau de wilaya et dont une copie a été remise à El Watan. Interpellant le secrétaire national du RND sur la dislocation et l'émiettement des rangs des militants, les frondeurs exigent l'éviction du mis en cause auquel ils reprochent « l'unilatéralisme dans la prise de décision, un zaïmisme sans limite, la violation de la loi fondamentale et le règlement intérieur du parti, l'exclusion et la marginalisation de cadres intègres qui osent discuter ses choix et ses options, la mainmise sur les biens fonciers et l'argent du parti et la transmission de rapports erronés et subversifs à la direction du parti ». Interrogé à ce propos, Had Messaoud battra en brèche les accusations avancées par ses pourfendeurs : « Les signataires de ladite motion sont, pour bon nombre d'entre eux, des têtes de liste transfuges d'autres formations politiques, telles que le PT, le FNA et le FFS, n'ayant donc pas la qualité de coordinateurs de communes. Cela dit, je tiens à préciser que le parti se réservera le droit d'ester en justice les instigateurs de cette démarche pour falsification des signatures, tout comme seront radiés les trublions qui naviguent à contre-courant des intérêts du parti. » Force est de relever aussi que l'intronisation de candidats étrangers au parti sur les listes RND et le tollé provoqué par le classement tant décrié à la veille des élections du 29 novembre 2007, ajoutés aux résultats peu réjouissants obtenus par les ouailles d'Ahmed Ouyahia face au grand rival, le FLN, ne seraient pas étrangers à cette levée de boucliers.