A trois mois des futures échéances électorales, le parti d'Ahmed Ouyahia à Tlemcen qui a essuyé des échecs répétés depuis 1997, vit de graves dissensions si l'on se fie à une correspondance signée par près de 70 militants de la commune de Bab El Assa et transmise au secrétaire général du parti. « Nous avons appris avec désolation le déplacement dans notre commune du coordinateur de wilaya pour procéder à un coup d'état contre notre bureau communal et son coordinateur, M. Hariz Abdelkader. Le responsable de wilaya s'est réuni en catimini avec des personnes étrangères à la base de notre formation politique pour installer un nouveau bureau, et cela, en piétinant le règlement intérieur et les textes de loi », lit-on dans la lettre. La colère des destitués est telle qu'ils qualifient ce comportement comme « non civilisé. » « Les principes du parti dont nous sommes fiers sont utilisés par certains opportunistes à des fins inavouées à l'approche de chaque consultation électorale. Nous dénonçons avec force ce comportement non civilisé », dénoncent les signataires du document. Crise Après avoir énuméré tous les griefs qu'ils reprochent au bureau de wilaya, ils demandent la tenue, dans les plus brefs délais, d'une assemblée générale au centre culturel communal de Bab El Assa, en présence du bureau de wilaya pour l'élection, en toute souveraineté, d'un nouveau bureau ou pour renouveler la confiance au bureau légitime qui vient de faire l'objet d'un « hold-up politique ». « Que les choses se fassent dans la clarté en tous les cas... ». Un véritable défi au vu de la nouvelle stratégie du parti qui consiste à revoir toutes ses cartes et la composante de sa base. « L'assemblée générale est le seul moyen pour connaître le poids social et politique de chacun », concluent les militants de Bab El Assa.