La rage animale évolue dangereusement dans la wilaya, atteignant 67 cas en 2007, soit 32 cas de plus que l'année précédente. 25 d'entre eux concernent la rage canine, 18 la rage bovine, 16 la rage asine et 3 la rage ovine. Les animaux touchés et tous ceux trouvés dans la même étable ont dû être abattus suite aux recommandations des vétérinaires. Mais cela n'a pas pour autant évité la mort d'un bébé de 20 jours, après avoir été mordu par un chien enragé il y a quelques mois dans l'agglomération de Chettia. Les communes de Sendjas, au Sud de Chlef, et celles de Ouled Fares et de Bouzeghaia, au Nord de la wilaya, sont classées parmi les zones à hauts risques dans le domaine. Selon les services de l'inspection vétérinaire de la DSA, les chacals et les chiens malades sont les principaux vecteurs de la rage. Si les premiers agissent dans des espaces limités, les seconds, par contre, sont présents un peu partout et sèment le danger en permanence. Leur prolifération est sans doute favorisée par l'absence d'opération d'abattage d'une manière continue et efficace. Il y aurait eu, selon un bilan officiel, 1 840 chiens errants abattus en 2008, un chiffre qui parait, toutefois, inférieur au nombre de ceux existant dans la région. On peut même les apercevoir au chef-lieu de wilaya se déplacer par meutes, occupant rues et trottoirs dès la tombée de la nuit. Gare à celui qui oserait s'approcher d'eux, car la solidarité entre ce genre d'animaux n'est pas un vain mot. Pour des vétérinaires comme pour les responsables des structures de prévention de la santé, l'unique remède à cette situation réside dans la mise en place d'une fourrière canine qui prendra en charge le phénomène par des moyens appropriés. Les mêmes services se plaignent également du « comportement irresponsable » des propriétaires d'animaux, qui ne daignent pas, selon eux, vacciner leurs bêtes, en dépit des recommandations et des conseils des autorités sanitaires.