Les deux centres de rééducation d'Oran et de Misserghin seront les maisons d'arrêt pilotes pour la concrétisation des clauses de la convention. « Les formations seront programmées sous forme de sections détachées, c'est-à-dire que les détenus –apprentis recevront des cours dans les prisons », dira le responsable de la section de coordination intersectorielle relevant de la direction de la Formation Professionnelle de la wilaya. La première convention signée entre le centre de formation professionnelle de Hassi Bounif et la maison d'arrêt d'Oran, sera lancée en mode de formation diplômante. Les détenus- stagiaires qui seront inscrits pour une formation en informatique de niveau technicien, devront justifier d'un niveau scolaire de première année secondaire, selon la loi en vigueur. « Les apprentis obtiendront des diplômes de qualification qui leur permettront plus tard d'être réinsérés dans la société », dira notre interlocuteur. Concernant la deuxième convention, elle est en phase d'approbation entre la direction de la Formation Professionnelle et le Centre de rééducation de Misserghin. Cette formation spécifique sera lancée à titre expérimental dans la spécialité de AGR (Agriculture) eu égard à la vocation de cette collectivité locale. « On a opté pour le mode de formation par apprentissage afin de permettre au stagiaire de poursuivre sa formation même après sa libération. D'ailleurs, le nombre de candidats n'a pas été encore identifié, en raison de la nature de la formation jugée spécifique », dira notre interlocuteur. D'autre part, la même source nous fait savoir qu'avant l'application des directives interministérielles, une commission de leur service s'est rendue dans les différents centres de détention de la wilaya afin d'évaluer leurs besoins en matière d'équipements pédagogiques et d'encadrement. Ces visites d'inspection, qui ont permis d'étudier les formations les plus adaptées pour les prisonniers, ont été précédées par une campagnes de sensibilisation afin d'encourager la population carcérale à adhérer aux programmes de réinsertion. Ainsi, plusieurs formations détachées ont été retenues. Il s'agit entre autres de la maçonnerie, de la coiffure pour homme, de l'électricité-bâtiment, du jardinage et de l'entretien des espaces verts. Avant la mise en application de cette convention de formation des détenus, il y a eu des initiatives temporaires concernant les stages de formation au sein des pénitenciers avec des moyens limités, comme Oran féminin 1, le CFPA d'El Mohgoun et Bir El Djir.