« Nous avons procédé à l'installation de quatre camps de mineurs à l'échelle nationale afin d'aider les adolescents à se réadapter à la société. Pour ce qui est des perspectives, le ministère de la justice est en cours d'élaborer de nouvelles mesures au profit des jeunes délinquants. » « Sur les 81 centres de rééducation qui sont en cours de construction à l'échelle nationale afin de parer à la surcharge constatée dans les prisons, 13 établissements seront réalisés dans un délai ne dépassant pas 21 mois, et ce pour la prise en charge de la population carcérale selon les normes universelles recommandées. Ces nouveaux établissements seront dotés de plusieurs services appropriés pour le lancement des cycles de formation en application de la loi des prisons de février 2005 », dira M. Mokhtar Filioun, directeur général des prisons et de la réinsertion lors de l'inauguration du premier atelier national de la réinsertion des mineurs et jeunes incarcérés qui s'est tenue hier au Musée du Moudjahid pour une période de deux jours. La cérémonie, à laquelle ont pris part le commandant général du SMA (Scout Musulman Algérien), en l'occurrence M. Noredine Ben Brahem, le wali d'Oran, le P/APW, le procureur général et le président de la Cour d'Oran, le conservateur de wilaya du Mouvement Scout, M. Ait Yala Mounir, ainsi que des représentants des différents ministères, a vu la participation d'une assistance composée des anciens scouts combattants au sein de l'ALN, des cadres du mouvement des 48 wilayas ainsi que des juges d'instruction des différentes institutions judiciaires du pays. « L'organisation de cette rencontre, coïncidant avec la célébration de la journée nationale du Scout, prévue pour aujourd'hui, s'inscrit dans le cadre d'une convention signée avec la direction générale des prisons en 2003, dans le cadre de la modernisation du secteur de la justice et l'amélioration des conditions d'emprisonnement. D'ailleurs, nous avons procédé à l'installation de quatre camps de mineurs à l'échelle nationale afin d'aider les adolescents à se réadapter à la société. Pour ce qui est des perspectives, le ministère de la justice est en cours d'élaborer de nouvelles mesures au profit des jeunes délinquants. Ces derniers seront insérés dans des programmes à utilité publique durant la période de l'incarcération », signale M. Ben Brahem. Mineurs réintégrés Notons que depuis le renouvellement de la convention entre les deux institutions, en juillet 2007, la moyenne des mineurs qui ont été réintégrés dans la société est de 1,9% par rapport à 64,2% des jeunes de moins de 30 ans, selon les statistiques fournies au début du mois en cours. « Le nombre des jeunes incarcérés scolarisés et passé de 1 812 en 2002 à 15 740 en 2008. En matière de formation professionnelle, le nombre des apprentis a atteint 14 616 au début de l'année 2008, soit une progression considérable par rapport à l'année 2002 où le recensement a fait état de 1 026 dossiers d'apprentissage », nous indique M. Mokhtar Filioun, tout en ajoutant que le nombre des candidats détenus inscrits pour le baccalauréat 2008 est de 13 344 contre 2 433 pour les examens du BEF. Selon M. Filioun, l'application stricte des dispositifs de la réforme a obligé son administration à opter pour un partenaire fixe expérimenté dans le domaine de la prise en charge d'une population juvénile livrée à une marginalisation extrême due à l'emprisonnement. « La convention signée avec le Scout Musulman Algérien est venue donc pour instaurer les programmes de lutte contre la délinquance, la violence et l'échec scolaire », dit-il. Nous signalons, par ailleurs, que la délégation s'est rendue au centre régional des Scouts pour la réinsertion des jeunes et des mineurs où les participants ont rencontré des jeunes qui étaient livrés aux méfaits de la délinquance avant d'adhérer au mouvement.