Faisant état de la présence de détenus malades, M. Saâdallah a affirmé l'entière disposition de la Cour d'Oran à oeuvrer dans la perspective du respect des droits de l'homme. Il indiquera à ce sujet l'élaboration d'un récent rapport effectué par la Croix Rouge Internationale. M. Rabah Saâdallah, procureur général près la Cour d'Oran, a annoncé, avant hier, que 3 875 individus sont actuellement incarcérés au centre régional de rééducation de M'dina J'dida. Un chiffre qui sera revu à la baisse une fois que les travaux de la prison de Aïn Témouchent seront achevés et que celle-ci pourra accueillir 900 détenus. La forte concentration de la population carcérale s'explique, selon le procureur général, par le caractère régional du centre de rééducation d'Oran, qui couvre quatorze wilayas de l'ouest. Un nombre de 3 000 détenus sera maintenu au niveau de la maison d'arrêt d'Oran. Faisant état de la présence de détenus malades, M. Saâdallah a affirmé l'entière disposition de la Cour d'Oran à oeuvrer dans la perspective du respect des droits de l'homme. Il indiquera à ce sujet l'élaboration d'un récent rapport effectué par la Croix Rouge Internationale. Ce rapport s'intéresse spécialement aux causes de décès de 15 détenus en 2007 et de trois autres en 2008. Enquête officielle Des cas de sida et de tuberculose ont été décelés chez le premier groupe de détenus, dont 6 sont originaires d'autres wilayas. Des détenus hors wilaya font régulièrement l'objet de transfert au niveau du centre de rééducation d'Oran. Selon le procureur général, toutes les mesures préventives de prise en charge sont scrupuleusement observées par les responsables du centre de rééducation. Dans ce même ordre d'idées, M. Saâdallah indiquera l'ouverture d'une enquête officielle pour déterminer avec exactitude les causes du décès d'un jeune détenu. Le décès de certains détenus est de nature exogène, comme le soulignera le procureur général. « Nous veillons à ce que le détenu soit examiné par des médecins dans un but évident de diagnostiquer d'éventuelles maladies contagieuses. » Huit médecins, des infirmiers ainsi que cinq psychologues veillent à la santé des détenus, affirmera M. Saâdallah. S'agissant du respect des droits des prisonniers dans le cadre de la charte pour les Droits de l'Homme, M. Saâtallah confirmera la disponibilité des personnels de la maison d'arrêt, signalant au passage les sanctions prises à l'encontre de deux agents de surveillance pénitentiaire. La surcharge enregistrée dans la maison d'arrêt d'Oran sera allégée grâce à la réalisation de deux prisons d'une capacité d'accueil de 1 000 et 2 000 places. Cette intervention du procureur général près la Cour d'Oran sanctionne, en quelque sorte, le cycle de formation des journalistes aux rouages de la justice et des différents attributs.