Arbitrage : Mahmoud Abbès, Mahlaoui, Allem (Syrie) Buts : Hamza (22', 47'), Salah Abdelatif (73'), Samah (86'), Tarek Saïd (88') Zamalek. Averts : Amri Azmi, Ahmed Samir (Zamalek). Selmi (MCA). Zamalek : Abdelwalid Fayçal, El Abrami, Mohamed Seddik (El Belkri), Amri Azmi, Ahmed Samir (Ahmed Salah), M'hamed Abdelwahid, Tahar Abdelhamid, Chikabala, Tarek Saïd, Oualid Salah (Samir Youcef), Gamal Hamza. Entr. : Cabral MCA : Benfissa, Amrane (Djabelkheir), Babouche, Bouacida, Selmi, Ouahid, Fodhili (Larbi Bouamrane), Dellalou, Brahim Chaouch (Deghiche), Maouche, Deham. Entr. : Mehdaoui Le Mouloudia d'Alger a totalement perdu l'abécédaire de son football puisqu'il donne l'impression de se plaire à récolter les cuisantes défaites. Après l'inoubliable déroute enregistrée à Tizi Ouzou, voilà que le club algérois remet cela en se faisant balader par une formation égyptienne du Zamalek qui n'est pourtant pas au mieux de sa forme. Prendre cinq buts devant une équipe dont la renommée pour son système de jeu basé sur la défensive, il y a de quoi être inquiet pour ce Mouloudia qui déçoit tant ces dernières années. La défaite aussi lourde que celle enregistrée jeudi dernier prouve, si besoin est, que le club algérois a besoin d'une grande toilette car, faut-il le souligner, il est des échecs impardonnables dans la mesure où c'est tout le prestige de l'équipe qui est bafoué. Loin des stades de la compétition internationale depuis plusieurs années, le Mouloudia, faut-il le rappeler, s'est fait inviter à la coupe arabe pour donner un plus sur le plan popularisation de cette édition. Les nombreux supporters mouloudéens se sont mis alors à rêver d'un parcours honorable et pourquoi pas décrocher la timbale finale. Mais c'était aller vite en besogne puisque la réalité, implacable, est venue remettre tout le beau monde mouloudéen pied à terre. Si en championnat les débuts furent euphoriques, les plus avertis savaient fort bien que ce n'était là qu'un feu de paille car en vérité ce n'était que l'arbre qui cache la forêt. L'équipe du Mouloudia ne s'est jamais présentée en tant que composante qui impose le respect durant ses premiers matches de championnat. Et le premier obstacle, celui de Tizi Ouzou, s'est avéré un gouffre qui plongea le Doyen dans le doute. Une défaite, lourde il est vrai, et c'est le bateau qui chavire. Des joueurs qui se chamaillent, des dirigeants qui font le dos rond, un entraîneur qui prend le premier avion pour fuir la pression, bref c'était suffisant pour que la fragilité d'un club que l'on croyait mieux structuré ne soit affiché au grand jour. Mais il serait malhonnête d'omettre de signaler que cette fragilité n'est pas nouvelle au sein de la formation mouloudéenne. En fait, la maison du Mouloudia fait eau de toutes parts depuis belle lurette. Exactement depuis que le club ne base sa gestion en fonction de la pression de la rue, depuis que l'effectif se fait et se défait à partir de la rumeur des uns et de la médiatisation des autres, depuis que les fondements du club qui ont de tout temps fait sa force ne soient reniés. L'équipe chère à plusieurs milliers d'Algériens semble perdre tous ses repères pour se suffire du résultat immédiat qui amuse la galerie. Plus dure sera la chute, dit-on. Et le Doyen l'apprend à ses dépens, lui qui n'a pas su, ou pas su, préserver son aura. Aujourd'hui la lourde défaite du Mouloudia, c'est aussi une humiliation pour le football national qui n'avait absolument pas besoin d'une autre gifle après la sortie ratée face au Gabon. Le redressement n'est pas venu par la base comme tant espéré puisque nos clubs continuent de chérir le populisme et la gabégie au lieu de mettre en place des structures fortes et à même de bousculer la hiérarchie. Espérons que le club algérois n'affichera pas les inusables faux-fuyants, arbitrage, chaleur, programmation, pour justifier l'injustifiable, car apparemment la pilule ne passera pas. Prise de bec Selon la presse cairote, les vestiaires du Mouloudia ont grondé de colère et les prises de bec ont été nombreuses. L'entraîneur Mehdaoui aurait été pris à partie par Ameur Benali qui était du voyage. Les cinq buts encaissés n'ont pas été du goût de certains joueurs qui auraient élevé la voix, d'où une cohue indescriptible à ne pas mettre seulement sur le dos de la défaite mais beaucoup plus sur la crise interne qui secoue la formation algéroise depuis quelques semaines, voire avant la rencontre de Tizi Ouzou qui n'était en fait que le début d'une indiscipline qui ronge les rangs du doyen. Une situation qui risque de plonger le club dans un engrenage d'où il lui sera difficile de s'en sortir. Dommage pour un club qui voulait, selon ses objectifs immédiats, retrouver son milieu naturel et sa superbe d'antan. Mehdaoui remet le tablier Abderrahmane Mehdaoui ne survivra pas au naufrage du Mouloudia au Caire. Quelques heures après la lourde défaite (5-0) face au Zamalek, il a réuni ses joueurs et leur a annoncé son départ irrévocable de l'équipe, quelques jours seulement après être revenu sur sa décision de rendre le tablier après l'humiliante défaite (6-1) face à la JSK à Tizi Ouzou. Il est clair que rien ne va plus au MC Alger. Les deux (lourdes) défaites consécutives face à la JSK et au Zamalek ont sérieusement entamé le crédit des Vert et Rouge. Après ces deux sorties ratées, Abderrahmane Mehdaoui a remis le tablier à partir du Caire. La délégation mouloudienne es t rentrée du Caire hier.