Près de 300 adjoints de l'éducation ont tenu, lundi dernier, un sit-in devant le siège de la direction de l'Education de la wilaya de Béjaïa. Les délégués des protestataires ont remis une pétition à la directrice de l'éducation pour la remettre au ministre. La grogne survient après avoir pris connaissance de l'avant-projet du statut particulier de l'éducation nationale qui est venu, selon eux, « mettre fin à tous (leurs) espoirs ». Un texte qui ne prévoit pas d'avancement dans la carrière et des perspectives pour les éléments de ce corps. Par cette omission, a-t-on souligné, « les décideurs ont prouvé encore une fois leur mépris à l'égard des adjoints de l'éducation ». Et cet oubli s'apparente à une spoliation de leurs droits et une privation de leur statut d'éducateurs auquel ils ont droit, conformément à la réglementation en vigueur. Le collectif des adjoints de l'éducation, un cadre créé pour suppléer le syndicat, « sélectif » juge-t-on, dans la défense des intérêts des travailleurs, entend, par cette action, exiger : « La réhabilitation de tous les adjoints de l'éducation dans le corps pédagogique, la conception d'un véritable plan de carrière doté de promotion et la classification de tous les adjoints d'éducation, recrutés avant janvier 2008, dans la catégorie 10. » En ce qui concerne la pédagogie, beaucoup ne comprennent pas comment les rédacteurs de l'avant-projet du statut particulier aient pu les exclure de cette mission et inclure dans cette qualité des caissiers, « sans diminuer cette noble fonction », qui ne font qu'enregistrer les recettes et les dépenses au quotidien. Dans le statut particulier prévu pour cette catégorie du personnel de l'éducation, le législateur a fait, en outre, une distinction surprenante entre, d'un côté, l'adjoint de l'éducation principal et, de l'autre, l'adjoint d'éducation ordinaire, alors qu'ils participent tous les deux aux tâches ayant un caractère administratif et/ou pédagogique. L'adjoint d'éducation est intégré et titularisé dans le corps des adjoints d'éducation principaux après 10 années d'expérience en cette qualité. Avec le nouvel organigramme, cette disposition de la loi serait remise en cause. Et pour l'accès au grade de conseiller de l'éducation ou en éducation, alors qu'il est exigé des enseignants du moyen ou du technique cinq années d'expérience, huit années aux adjoints d'éducation principaux, les conditions sont tout autres pour les adjoints d'éducation. Ils doivent cumuler quinze années d'expérience.