Les protestataires ont décidé de prendre leur destin en main en recourant à la contestation pour faire valoir leurs droits. Par le recours à la grève et le rassemblement tenus, hier, devant le siège de la direction de l'éducation, la coordination de wilaya des adjoints de l'éducation marque ainsi son autonomie vis-à-vis de sa tutelle syndicale le Snte, et menace ainsi de voler de ses propres ailes si l'avis de la base n'est pas pris dorénavant en considération. En effet, mécontents de la position de leur tutelle syndicale au niveau national, les adjoints de l'éducation de la wilaya de Béjaïa, forts de leur expérience syndicale, ont décidé de prendre leur destin en main en recourant à la contestation afin de faire valoir leurs droits. Cette action se veut une manière de contrecarrer la décision du bureau de la coordination nationale de suspendre, ou plutôt de geler, tout le programme d'action tracé lors de la dernière conférence nationale après la participation de leur base dans des assemblées générales des établissements et autres conférences de wilaya. Les adjoints de l'éducation demandent leur reclassement à la catégorie 10 au lieu de 7 comme stipulé dans le nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation d'une part et le droit à la promotion au poste de surveillant général et la réhabilitation des adjoints de l'éducation dans le corps pédagogique d'autre part. D'autant que la coordination de wilaya des adjoints de l'éducation et le bureau de wilaya de la Snte sont sur la même longueur d'onde dans leurs revendications, à savoir l'exigence de la nouvelle classification, la non-indexation du statut de surveillant général à une formation et la rémunération des tâches pédagogiques sans omettre d'appeler à la non-reconnaissance des commissions installées lors de la réunion du Bureau national avec le secrétaire général du ministère de l'Education. Une démarche que les adjoints de l'éducation de Béjaïa ont qualifiée de tromperie et de supercherie utilisées par le même ministère à chaque mouvement de contestation et de protestation pour gagner du temps dans le but d'étouffer tout mouvement de contestation, comme a tenu à le signaler le porte-parole de la coordination Hamou Touati lors de la prise de parole improvisée pendant ledit sit-in. «Si le ministre estime qu'il a le pouvoir pour décider, de notre côté nous avons tout le temps pour faire aboutir nos revendication justes et légitimes. Notre action s'inscrit sur deux volets à savoir, la continuité de notre combat et la démarcation de la position du bureau national de notre coordination.»