Sidi Salem, située dans la commune d'El Bouni, est une de ces cités qui se sont complètement métamorphosées. Du plus grand bidonville hérité de la période coloniale, qui n'a eu peut-être d'égal que le ghetto qu'était El Harrach, dans la capitale, Sidi Salem a opéré sa mue, progressivement, pour devenir une cité viable, promue au statut de futur pôle touristique. En effet, cette cité remonte aux années 1950, mais a vu sa situation péricliter avec l'exode rural. C'est le quartier le plus peuplé, mais paradoxalement, il n'a pas encore été érigé en commune, comme le souhaiterait le mouvement associatif, et ce dans la perspective d'une meilleure gestion des contraintes. Les habitations précaires ont toujours été une entrave de taille, freinant la dynamique de construction. La problématique s'est posée en terme d'occupation de terrains d'assiettes, et non en terme de programme d'habitat. Un effort considérable dans ce sens a été consenti pour atténuer progressivement la pression sur le logement. Des programmes sociaux, ainsi que ceux de logements dits évolutifs, ont été injectés pour venir à bout du phénomène des baraques. Avec l'éradication de la cité SAS, qui demeure un point noir dans le tissu urbain, Sidi Salem est destinée à de meilleures perspectives, d'autant plus que le programme d'équipements la conforte dans ses ambitions de cité touristique.