Le dernier nul concédé par les Mocistes face à la modeste formation du JSM Chéraga, qui se trouve être la lanterne rouge du championnat, vient jeter le doute sur les véritables capacités de l'équipe à relever le défi du maintien, surtout que le capital points du Mouloudia n'est guère confortable, car les Constantinois ne sont désormais qu'à dix points du premier reléguable. Pis, la relation entre le président Berrahail et les supporters s'est nettement détériorée, à l'occasion du dernier match, puisque Berrahail sera tout simplement chassé et forcé de quitter le terrain, au beau milieu de la partie, cédant à la pression des inconditionnels qui n'avaient cessé de l'insulter durant la deuxième période. Manuel Madureira, coach du club, a eu droit aux mêmes « traitements », signe d'un divorce entre la galerie et l'équipe dirigeante. Le président du MOC s'isole ainsi encore plus, et ce, après les démissions successives durant le mercato de ses ex-alliés, en l'occurrence l'entraîneur Bouarrata, l'ex vice-président Hakoum Madani ainsi que Lyes Kara, président de la section football. Pour sa part, l'entraîneur portugais nous déclarera concernant ce dernier match : « C'est la plus mauvaise partie que j'ai dirigée depuis cinq ans. Je n'ai pas reconnu mes éléments qui, à aucun moment, n'ont respecté les consignes ou appliqué les schémas tactiques mis en place durant les séances d'entraînement. J'avais même demandé aux joueurs de ne pas sous-estimer l'adversaire, mais je crois qu'ils sont tout de même tombés dans ce piège. J'ai été étonné par l'indiscipline tactique dont ils ont fait preuve durant la partie. » Et d'ajouter : « J'estime que le niveau de 80% des joueurs du club ne correspond pas à celui de la DII et je parle là surtout de leurs capacités tactiques, plutôt que techniques ou physiques. » Le coach portugais qualifiera enfin le résultat et surtout la prestation des joueurs de honteux et dira qu'il s'attellera à trouver une solution rapide au problème.