L'APC de Bab El-Oued reste déficitaire. Ce raccourci est donné par le premier vice-président qui explique la situation actuelle de l'Apc par un budget guère important, comme c'est le cas dans certaines APC de l'Algérois. « Le budget de notre commune est de seulement 8 milliards de centimes. La loi de finances de 2006 a porté un coup rude aux finances de l'Apc en les imputant de 10% de TVA dus à l'APC, sans compter le fonds intercommunal mis en place par les autorités et qui participe aussi à cette situation qui ne nous arrange pas », insiste l'élu, en déclarant que les affirmations des autorités, qui mettent l'accent sur l'autonomie financière, sont ainsi battues en brèche par la situation des collectivités locales. Selon l'élu, l'APC croule sous plus d'un milliard de dettes qui ne sont pas à ce jour épongées. La raison est que les différents projets lancés « ont connu un arrêt en raison de successifs impondérables ». A elle seule, la masse salariale absorbe la totalité du budget alloué à l'Apc de Bab El Oued. Seule trouvaille : le receveur communal paye les fonctionnaires quelle que soit la sitution financière de notre APC, sans trop s'encombrer de détails. « Cette situation qu'on regrette ne nous met pas dans la gêne devant nos employés », ajoute-t-il. En plus des problèmes financiers, l'APC a connu des troubles liés à la gestion courante. Ainsi, l'ancienne assemblée s'est mise à dos une partie de la population. L'ancien P/APC, M. Babou, a connu des démêlés avec la justice, compromettant ainsi son retour aux affaires. La configuration actuelle offre la majorité au FLN, suivi du PT avec trois sièges, deux au FFS, alors que le RND et le RCD ont arrogé chacun un siège. Des projets, l'APC n'en a pas beaucoup, mais les élus comptent, reprend le vice-président, néanmoins marquer leur passage. A l'approche de la saison estivale, des kiosques devront à cet effet être installés sur l'esplanade du Millénaire à El Kettani. « Des autorisations temporaires seront accordées à des jeunes qui seront triés sur le volet. Ces autorisations ne dépasseront pas les quatre mois », soutient notre interlocuteur. Avec la démolition des habitations précaires, la commune a « respiré » quelque peu. Reste que l'APC ne peut en disposer à sa guise. « Nous ne pouvons pas engager des travaux sur ces parcelles en raison de leur situation juridique », relève l'élu. Sauf pour le projet de la réalisation du nouveau siège de l'APC prévu à la rue des Deys, sur une parcelle qui doit être dégagée. « Cette situation ne peut être réalisée dans l'immédiat, indique-t-on au niveau du service technique, puisque l'aval des instances wilayales est nécessaire. » M. Boudjenane Mehieddine, vice-président, chargé du social, assure, pour sa part, qu'un « travail humanitaire » se fait actuellement grâce à l'APC. Des pensions sont ainsi accordées aux plus nécessiteux. « Quelque 2000 personnes sont prises en charge sur le budget communal », affirme-t-il. Cela est-il suffisant ? Rien n'est moins sûr, relève l'élu pour qui les besoins de la population de ce quartier, qui n'en finit pas de connaître des problèmes, sont énormes. Autre nœud gordien, les logements sociaux et leur répartition. La répartition des 127 logements sociaux s'est déroulée sans grabuge. « Les citoyens comprennent la difficulté de leur commune qui n'a qu'un pouvoir réduit. D'ailleurs, c'est pour la première fois que l'APC en bénéficie depuis 1962 », insiste-t-il. L'APC peut-elle opter pour l'achat de logements et leur distribution ? C'est une probabilité actuellement à l'étude, selon M. Boudjenane pour qui, les logements de type LSP risquent de connaître des retards en raison des nouvelles modifications apportées à la loi, entrée en vigueur. « La liste est au niveau de la wilaya », conclut-il.