Sur les 54 détenus, dont 4 femmes, 8 ont été condamnés à une peine capitale. Leur exécution dépend uniquement de la programmation de la date par la direction de l'application des peines. Ils sont 22 détenus à avoir été condamnés à la peine de prison à vie et la plupart d'entre eux sont des pères de famille. Les détenus condamnés à l'amputation de la main pour vol sont au nombre de 5, dont 2 femmes. Deux autres prisonniers sont condamnés à une peine de 10 ans de prison, 11 autres sont en attente d'un procès depuis des mois, voire des années. Tous les détenus sont poursuivis pour trafic de stupéfiants ou vol, les plus faciles chefs d'inculpation à monter contre les étrangers en Libye. Les familles des détenus ont saisi toutes les instances nationales et internationales, y compris la fondation Seif Al Islam, dirigée par le fils de Mouamar El Gueddafi, et qui a joué un grand rôle dans l'affaire des infirmières bulgares (accusées d'avoir contaminé les enfants du virus du Sida) condamnées à la peine capitale, puis libérées après près de 17 ans de prison, et à la suite de fortes pressions internationales sur le régime libyen. Les familles ont même saisi Abdelkader Bensalah, le président du Sénat, pour lui demander de dépêcher le sénateur Brahim Ghouma, en Libye, pour faire part de leurs doléances, « vu les bonnes relations » que ce sénateur entretient avec le président El Gueddafi et son fils Seif Al Islam.