Quelque 300 Nigériens actuellement détenus en Libye vont être rapatriés la semaine prochaine pour purger leur peine dans leur pays, et Tripoli a décidé de surseoir aux exécutions de 22 autres Nigériens condamnés à mort. «Il y a quelque 300 Nigériens condamnés à des peines privatives de liberté, qui peuvent faire l'objet de transfert pour purger leur peine au Niger d'ici à la semaine prochaine, et nous prenons des dispositions pour leur rapatriement», a déclaré à Niamey le porte-parole du gouvernement. Une délégation nigérienne, comprenant notamment les ministres de l'Intérieur et de la Justice, est revenue hier matin d'une visite en Libye, effectuée à la demande du chef de la junte au pouvoir au Niger, le général Salou Djibo, qui s'y était également rendu lui-même dimanche. L'exécution, le 30 mai en Libye, de trois ressortissants nigériens pour des actes criminels avait soulevé une vive émotion au Niger. La Libye a par ailleurs décidé de surseoir aux exécutions des 22 Nigériens condamnés à mort par la justice de ce pays. Parmi ces condamnés qui sont pour la plupart reconnus coupables de crimes de sang, il y a 14 en cours de confirmation et huit dont les condamnations sont devenues définitives. Tripoli donne à Niamey la possibilité de solliciter le pardon des victimes, conformément aux lois libyennes. «Nous allons identifier les familles et solliciter leur pardon et examiner la possibilité de leur indemnisation», a indiqué le porte-parole. Une fois ce pardon accepté, les condamnés à mort nigériens pourraient voir leur peine «commuée en une peine de prison à vie et donc faire plus tard l'objet de transfert au Niger», a-t-il souligné.