La persistance du blocage au sein de certains exécutifs de commune, quand bien même le consensus s'est installé au niveau de plusieurs municipalités ayant vécu le syndrome de la dissidence, n'augure rien de bon quant aux attentes populaires pour la prise en charge de leurs doléances par les nouvelles assemblées communales. Est significative, en ce sens, la pernicieuse guéguerre de leadership que continuent à se livrer, par formations politiques interposées, les élus des communes de Sidi Khelifa et Ouled Khelouf, plus de deux mois après la proclamation des résultats du scrutin du 29 novembre dernier. Pour la première localité citée, les quatre membres, soit deux RND et deux MSP, refusent de siéger avec leurs trois co-élus du FLN, dont le P/APC, Chems-Eddine Bencheikh El Hocine, qui résumera cette situation de blocage en disant ceci : « Après moult infructueuses tentatives d'instaurer un compromis avec les frondeurs, nous sommes allés, dans un souci de déblocage de la situation, jusqu'à proposer chacune des deux vice-présidences au RND et au MSP, mais nous avons essuyé un niet catégorique de leur part ». A l'extrême sud de la wilaya, la commune de Ouled Khelouf est carrément prise en otage par les locataires de l'Hôtel de ville, à savoir 3 FLN, 2 MSP, 2 RND, 1 FNA et 1 PT. Abdelali Sekhri-Zeggar, le nouveau maire d'obédience FLN (élu à sa propre succession) dira à ce propos : « Les nombreuses démarches de réconciliation et d'alliance, assorties d'une véritable OPA lancée en direction des élus du Hamas et du RND, auxquels nous avons alternativement proposé la 1ère vice-présidence, sont restées lettre morte ».