La première préoccupation, prise en charge, par les nouveaux élus, en arrivant à la tête de l'APC de Filfila, concerne le transport, car « la situation était catastrophique, et il n'y avait aucune organisation, c'était l'anarchie totale », selon le P/APC M. Bouloudani, qui ajoute : « Nous avons tenu une réunion, à titre informel, avec les différents partenaires, (syndicats et transporteurs), afin de trouver des solutions à ce problème, en tentant de les sensibiliser pour qu'ils prennent en considération la situation sociale de cette population qui souffre ». Ainsi, les services de l'APC ont proposé une solution provisoire aux transporteurs, qui consiste à éviter les longues attentes, dans le but de charger au maximum leurs véhicules au niveau de la gare routière. D'après les dires du P/APC, la moitié des transporteurs a suivi la démarche. Cependant, le secrétaire général de la commune mentionnera que « cette solution n'est que provisoire, et (qu') il appartient à la direction des transports d'assumer ses responsabilités en prenant des mesures fermes, quitte à sévir ». Les citoyens, rencontrés sur place, parlent carrément d'un diktat que leur imposent les transporteurs. Quelques habitants s'indignent accusant ainsi ces derniers : « Ils ne respectent pas les points d'arrêts, et sont parfois irrespectueux à l'encontre de la foule qui se forme devant les bus. Mais le problème ne se poserait pas, si ces transporteurs ne s'attardaient plus au niveau de la gare routière. De ce fait, il est impossible de trouver des places aux heures de pointes ». Le P/APC expliquera à ce sujet que « le plus grand taux de transporteurs vient des communes de Collo ou de Tamalous, c'est pourquoi le soir il y a manque. Certains d'entre eux évoquent des raisons sécuritaires et d'autres l'éloignement, et ce pour pouvoir rentrer chez eux plus tôt. Sauf qu'on a ressenti, ces derniers temps, la volonté de certains d'assurer les voyages aux usagers en passant la nuit à la commune, en attendant d'organiser une réunion officielle avec la direction des transports pour trouver une véritable issue à ce problème ». Par ailleurs, lors de notre passage au siège de la commune, nous avons eu à rencontrer des jeunes, qui tenaient à faire part de leur réserve relative au programme des 100 locaux commerciaux auprès des services concernés, même s'ils reconnaissent avoir tenu des réunions avec le P/APC qui, selon eux, suit de près ce dossier. Dans leur majorité, ces jeunes, parmi lesquels se trouvaient des filles, sont revenus sur certains aspects liés au sujet, en évoquant le problème de l'exiguïté des locaux, ne leur permettant pas d'exercer convenablement leurs activités. « Nous avons bénéficié d'un local de 20 m2, mais cet espace est insuffisant pour nos machines et équipements de travail », diront-ils. Certains se sont plaints des mauvaises dispositions concernant la distribution de ces commerces qui, d'après leurs dires, risquent d'être une véritable entrave pour l'activité choisie. A titre d'exemple, ils préciseront ceci : « On a placé cinq coiffeuses l'une à côté de l'autre. Comment voulez-vous exercer dans ces conditions ? ».Ayant enregistré les doléances de ces jeunes, le P/APC promettra de les transmettre à la commission de wilaya, laquelle prendra en charge le dossier. La volonté de la nouvelle APC d'améliorer les conditions de vie des citoyens, majoritairement issus de milieux défavorisés, se traduit par la politique instaurée par ses dirigeants, qui axent leurs priorités sur la communication avec la population.