Plusieurs dizaines d'employés des services économiques du secteur de l'éducation ont observé hier un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Sétif. Cette action, qui répond à l'appel lancé par la Coordination nationale des employés des services économiques, affiliée à l'UGTA, se veut un rejet et un refus de la classification dans la nouvelle grille des salaires et du projet de statut particulier de cette catégorie de travailleurs. En effet, le personnel économique, entre intendants, sous-intendants et ASE…, juge injustes et dévalorisantes les nouvelles mesures préconisées par la tutelle et la catégorisation des travailleurs, déjà largement pénalisés par la loi 49/90. Arborant en même temps trois casquettes différentes : comptable et financière, administrative et aussi pédagogique, les fonctionnaires considèrent que leur classification à la catégorie 12, et ce, malgré leurs diplômes universitaires et leur expérience professionnelle, est un déni de leurs droits élémentaires ainsi qu'un acte de mépris pour la profession, qui est un élément essentiel dans la politique de réforme de l'école algérienne. Les 300 protestataires réunis devant la direction de l'éducation ont pu transmettre au premier responsable du secteur leur plateforme de revendications que le responsable a promis de transmettre aux instances concernées. La révision de la nouvelle classification, l'attribution de certaines primes pédagogiques inhérentes au secteur et d'autres spécifiques au corps et à ses responsabilités, la prise en considération de leurs diplômes et la mise en place d'un système leur permettent d'accéder aux promotions. La protesta bat son plein dans le secteur de l'éducation à Sétif, depuis la promulgation de la nouvelle grille des salaires décriée par toutes les catégories de travailleurs de l'éducation. Après la grève de trois jours dans le secondaire, le sit-in des adjoints d'éducation lundi devant le siège de la direction de l'éducation, le communiqué des employés de l'orientation scolaire et professionnelle, ce sera au tour des enseignants du primaire et du moyen de participer à un débrayage de trois jours à partir du 24 février prochain.