Alors que les élus de la commune voisine d'Aït Aggouacha s'acheminent au prix de laborieuses négociations vers une cohabitation souhaitée par les citoyens électeurs, le blocage persiste à Larbaâ Nath Irathen. Les urnes municipales avaient départagé à égalité les partis du RCD, du FLN et du FFS, avec 3 sièges chacun, les indépendants ayant réussi à en glaner deux. Le RCD, ayant obtenu 23 voix de plus, se vit intronisé en la personne de M. Lounis Hocine, un revenant car il avait déjà présidé la municipalité dans les années 90. L'installation de l'exécutif communal se fit dans la confusion, puisque les 8 autres élus, sous la houlette du FLN, refusèrent de débattre de l'ordre du jour et brandirent une motion de défiance à l'endroit du président. Ils exigèrent des autorités wilayales la dissolution de l'assemblée. Et depuis, c'est le statu quo, sur fond d'activisme municipal. Le maire, même esseulé, s'active, et paradoxalement, les résultats sont visibles, au moins sur le plan de l'hygiène urbaine. Les positions du groupe des huit n'ont pas fléchi d'un iota, nonobstant l'incompréhension croissante des électeurs qui soupçonnent fortement dans les attitudes des uns et des autres des soubassements d'une autre nature, autre que politique celle-là, où l'intérêt du citoyen devient alors secondaire.
