La chambre de l'artisanat et des métiers traditionnels d'El-Bayadh, par la voie de son représentant, déplore le peu d'adhésion suscité par les possibilités d'insertion sociale et d'emploi, offertes par le dispositif développé par ses soins aux profit des jeunes initiatives locales qui justifient d'un minimum de qualification dans le travail des matériaux classiques. Les métiers du terroir, submergés par les produits manufacturés à moindres coûts et desservis par la disparition des sources d'approvisionnement en matière, tel l'alfa et les peaux, n'attirent plus autant les artisans qui, pour la plupart, se sont convertis à d'autre créneaux. Puisque depuis 2003, 34 activités seulement ont vu le jour grâce aux financements octroyés dans ce cadre, pour plus de 90 dossiers déposés par des femmes au foyer principalement. Et sur les 55 projets consentis pour l'exercice en cours, 14 aides ont pu être délivrées et ont donné lieu à la création d'ateliers pour la fabrication d'articles divers. Il s'agit notamment de la transformation du cuir, du tissage, des ouvrages sur bois, des parures traditionnelles et des objets produits par martelage du cuivre ou dinanderie. Le soutien à ces opportunités d'emploi est constitué d'une aide en nature, par la fourniture d'équipements à hauteur de 10 millions de cts libérés sur la foi des capacités avérées des bénéficiaires potentiels en matière de savoir-faire artisanal. Les postulants, après une première manifestation d'intérêts, finissent par se désister ou ne répondent plus aux convocations qui leurs sont adressées, comme l'affirmeront nos sources.