Après la restructuration totale du secteur de l'artisanat, longtemps marginalisé, et l'émergence de structures opérationnelles qui animent, régulent et soutiennent les activités des artisans, la chambre régionale de l'artisanat et des métiers de Saïda, créée en 1988, semble renaître de ses cendres. Une opération de formation a déjà été lancée, selon son directeur, et concerne 50 apprentis répartis comme suit : 24 à Saïda, 15 à El Bayadh et 11 à Naama. « Pour qu'il y ait développement durable et efficace, il faut la mise en place de mécanismes de financement opérationnels au plan local pour la redynamisation des métiers », affirme-t-il. Après la restructuration du secteur de l'artisanat, Naama dépendra désormais de la nouvelle chambre d'El Bayadh tandis que Saida prendra en charge la wilaya de Mascara. C'est ainsi que l'on nous apprend la participation de 4 artisans (de Mascara et de Saïda) au salon international du Sultanat d'Oman. De plus, 29 dossiers sont déposés au niveau d'Alger pour l'octroi de matériel approprié au profit des artisans, dans le cadre du développement de l'artisanat rural. Sur les 216 métiers que compte la nomenclature, seuls 45 métiers existent à Saïda. Pourtant, il y a 1 031 artisans à Saïda et 1 554 à Mascara. Selon le directeur de la chambre, des démarches ont été entreprises en vue de l'obtention de locaux à travers toutes les communes de Saïda et de Mascara. Ces formations, dispensées aux jeunes, permettront de transmettre des techniques en voie d'extinction en partant du principe qu'il faut investir dans l'homme d'abord, capital authentique et impérissable.