L'institut de pêche sera doté d'un simulateur, à l'image de celui existant au niveau de l'institut national technologique de pêche d'Alger. L'Algérie ne dispose que d'une vingtaine d'officiers de la pêche, repartis dans quelques villes côtières, ce qui explique la baisse de la production halieutique et les prix très élevés du poisson blanc notamment, a estimé hier le ministre de la Pêche et de l'Aquaculture en visite à Oran. M. Mimoun Smail, qui avait inspecté les chantiers de réalisation de l'abri de pêche de Kristel et l'institut technologique de la pèche et de l'aquaculture de Bir El Djir, a insisté sur le volet formation, élément clé dans le développement de ce secteur. Dans ce contexte, le représentant du gouvernement a annoncé que l'actuelle école de pêche d'Oran s'est hissée au niveau d'institut technologique qui, dès son ouverture en juin 2008, formera des lieutenants de pêche, des électroniciens, des patrons de pêche et des techniciens supérieurs en aquaculture. L'institut sera doté d'un simulateur, à l'image de celui existant au niveau de l'institut national technologique de pêche d'Alger. Oran sera donc la deuxième ville du pays à acquérir ce genre de matériel. Dans ce sillage, le ministre, qui avait tenu un point de presse clôturant sa visite à Oran, a annoncé que la capitale de l'ouest algérien abritera, du 19 au 22 mai prochain, le salon Euro-mediterranéen de la pêche et de l'aquaculture et durant cette manifestation, un vrai bateau école sera remis à cet institut. S'agissant de la pêche illicite, M. Mimoun a indiqué qu'un matériel ultra sophistiqué sera réceptionné très prochainement pour être relié à un laboratoire qui décèlera très facilement l'origine du poisson et avec quel matériel il a été péché, ajouté à cela le déploiement prochain d'une police de pêche qui sera créée à la faveur du statut particulier du secteur qui sera discuté dimanche prochain. Le ministre a visité, en outre, la plus grande usine d'Afrique de transformation et de conditionnement du thon. Actuellement, cette unité produit 10 tonnes/J (contre 40 prévues prochainement), avec un personnel estimé à 200 travailleurs devant être doublé pour le même objectif.